2007 : 2,2% du PIB consacrés à l'environnement
C'est ce qui ressort du rapport du Commissariat général au développement durable, paru ce mois-ci et qui a été examiné par la Commission des comptes et de l'économie de l'environnement lors d'une réunion, le 7 mai dernier. La « DPE (dépense de protection de l'environnement) s'élève à 41,2 milliards d'euros » en 2007. « Sa progression de 4,6% en valeur est proche de la croissance du PIB »...
Les entreprises financent la DPE à hauteur de 15,4 milliards d'euros, soit « 37% de la dépense totale, principalement dans les domaines de la gestion des déchets et des eaux usées ». La dépense des administrations publiques représente 14,1 milliards d'euros, c'est-à-dire « 34% de la dépense, dont près de la moitié pour la gestion des eaux usées et l'administration générale ». Enfin, les ménages contribuent à hauteur de « 29% de la dépense » (11,8 milliards d'euros), la gestion des eaux usées et des déchets captant près de 85% du total.
La gestion des ressources, qui complète le champ de la protection de l'environnement, est composée de l'adduction en eau potable et de sa récupération. La dépense de gestion des ressources est estimée à 13,6 milliards d'euros (+1,8% par rapport à 2006). En ajoutant aussi la dépense de gestion des espaces verts, « l'agrégat de dépense liée à l'environnement est évalué à 58,4 milliards d'euros en 2007 ».
En France, en 2006, 1,6 million de personnes travaillent dans les collectivités territoriales. Selon le rapport, « un emploi sur dix est environnemental, soit 185 000 emplois ». Les secteurs environnementaux regroupent 0,9% des emplois des entreprises privées, soit 149 000 emplois. Mais le partage entre le secteur public et le secteur privé est « variable pour certaines activités environnementales : la gestion de l'eau et de l'assainissement, ainsi que la gestion des déchets sont des activités où la délégation du service public est plus ou moins importante en fonction des régions ».
Il est précisé que le concept de DPE, présenté dans ce rapport, « mesure l'effort financier des ménages, des entreprises et des administrations publiques pour la prévention, la réduction ou la suppression des dégradations de l'environnement ». La dépense est donc « comptabilisée selon l'optique de l'utilisateur et prend en compte les consommations et investissements en produits spécifiquement environnementaux, ainsi que les transferts entre agents (aides, paiements de services de gestion des déchets…) ». Cet agrégat « diffère des notions de production ou de chiffre d'affaires, qui sont centrées sur le producteur et dont la valeur n'inclut notamment pas la TVA non déductible ».
Le secrétariat général de la Commission des comptes et de l'économie de l'environnement est assuré par le service de l'observation et des statistiques du ministère du Développement durable.