3ème carrefour mondial des métiers : l’innovation au service des déchets
Le projet industriel de Suez Environnement, fondé sur l’expertise et le leadership technologique, place la Recherche & Développement au coeur de ses préoccupations stratégiques. C’est un facteur clé de différenciation par rapport à ses concurrents et une source majeure d’avantage compétitif lors des appels d’offres. En 2007, le groupe a consacré 65 millions d’euros à la recherche et au développement technologique dédiés à ses deux métiers. Dans le domaine des déchets, plusieurs pistes sont activées... Fin 2008, le groupe nous présentait l'avenir...
La R&D vue par Suez, c'est : plus de 400 chercheurs et experts, plus de 65 programmes de recherche, un réseau de plus de 200 laboratoires (eau et déchets), un réseau de plus de 120 partenaires universités et institutions et l'innovation constante associée au développement de nouvelles technologies permettent à l'entreprise de répondre à 3 grandes exigences du monde actuel :
lutter contre le changement climatique et préserver les ressources naturelles,
apporter à ses clients une qualité d’eau potable et un service irréprochable,
protéger l’environnement et la qualité de vie.
Le Carrefour Mondial des Métiers s’inscrit naturellement dans le cadre général du partage des connaissances et des progrès technologiques dans les différentes composantes métier du groupe et représente la réunion annuelle des exploitants et des experts de la branche.
Il est l’occasion de :
faciliter les échanges,
partager et transférer les connaissances et les bonnes pratiques liées aux métiers techniques du groupe,
rencontrer les membres de la Direction Générale,
rencontrer et discuter avec les différents réseaux d’experts, dont ceux des Comités Techniques et Métiers et ceux de la Direction des Opérations, de la Recherche et de l'Environnement (DORE),
constituer et renforcer le réseau personnel de chacun.
Une collecte entièrement automatiséepour un ramassage efficace des ordures...
Dans le système de collecte automatique, le camion de ramassage des ordures localise par lui-même la position du conteneur enterré et vient le saisir et le vider via un bras automatisé. Ce mode de collecte est adapté aussi bien au milieu rural qu'au milieu urbain, et aux collectes d'ordures ménagères que de déchets industriels. Il est développé par SITA France en particulier en région parisienne.
Une stratégie de partenariat industriel...
Avec des grandes entreprises telles que Airbus, Michelin et Renault, des partenariats industriels destinés à concevoir les meilleures solutions de recyclage des matières premières entrant dans la composition de leurs produits. Sita s’inscrit dans une démarche d’anticipation qui lui a déjà permis de tester et d’industrialiser des process de décomposition et de recyclage innovants anticipant les réglementations. Au-delà des nouvelles unités de recyclage dédiées aux plastiques, pneumatiques ou câbles, ce savoir-faire s’étend aussi aux produits complexes tels que les avions, les bâteaux, les véhicules en fin de vie,
Ainsi, Sita, Airbus, Sogerma et EADS CRR ont décidé de s’associer en septembre 2005 pour étudier la création d’une plate-forme d’expérimentation pour le démantèlement des avions en fin de vie répondant aux meilleures pratiques en termes de développement durable et de sécurité. Ce projet appelé PAMELA (Process for Advanced Management of End-of-life of Aircraft) s’est inscrit dans le cadre du programme LIFE, instrument financier de l’Union européenne en faveur de l’environnement (voir notre exposé).
Le projet PAMELA consistait à définir des procédures pour la déconstruction de pièces et assemblages et de valoriser des matériaux des avions en fin de vie, en répondant aux obligations de sécurité et de respect de l’environnement. Le projet initié en 2005 a vu le jour afin de proposer une solution industrielle innovante pour démanteler et assurer la maintenance des appareils. Le projet pilote a démontré son potentiel, en recyclant 65% des éléments d’un A300-B4 et transformant 85% du poids total de l’appareil et l’activité devrait démarrer fin 2008 (voir aussi notre exposé)
La société TARMAC AEROSAVE (regroupant l’ensemble des partenaires de ce projet proposera, en complément de son activité de déconstruction, une gamme complète de services, allant du stockage à court terme à la maintenance des appareils, et jusqu’à l’étape de déconstruction. Ces services pourront être offerts à tous les possesseurs d’aéronefs (civils de tous types ou militaires).
Esthétique et sans camion, la collecte pneumatique ou collecte par aspiration...
Particulièrement adaptée à l’aménagement de nouvelles zones urbaines et à la rénovation des centres historiques, ce système de collecte développé par Sita diffère radicalement de la collecte traditionnelle car il supprime le dépôt des déchets sur la voie publique, la circulation des camions et toutes les nuisances liées à cette activité. Entièrement souterrain, la collecte pneumatique contribue à l’amélioration de l’environnement en créant un cadre de vie urbain plus propre, plus fonctionnel et plus écologique.
Comment ça marche ?
Les déchets sont déposés dans des bornes installées sur la voie publique, les paliers des immeubles, les locaux à déchets… A chaque borne est associée une valve de déchets qui permet un stockage intermédiaire avant le transport des sacs de déchets par un réseau de canalisations de 50 cm de diamètre vers une centrale de collecte et déversés automatiquement dans des caissons à compaction. L’air nécessaire pour propulser les sacs vers la centrale est généré au moyen de ventilateurs.
L’installation est gérée par un cockpit informatique qui commande :
le déclenchement des aspirations
les vannes de distribution en sélectionnant le passage par la voie correspondant à la fraction de déchets
le système de décantation
le fonctionnement des compacteurs
le fonctionnement de la chaudière à vapeur
le traitement de l’air.
Le dispositif permet de collecter jusqu’à 4 types de déchets.
La méthanisation, une technologie de pointe de transformation des déchets en énergie verte...
La méthanisation est un procédé de dégradation de la matière organique par une flore microbiologique en l'absence d'oxygène.
Le procédé, s’il n’est pas nouveau, a surtout été utilisé pour traiter les boues issues de l’épuration des eaux usées ou les effluents industriels. Mais la méthanisation peut également être utilisée pour traiter les déchets ménagers.
Le procédé s'applique donc aujourd’hui à la plupart des déchets organiques :
municipaux : déchets alimentaires, journaux, emballages, textiles, déchets verts, sous-produits de l'assainissement urbain,
industriels : boues et effluents des industries agroalimentaires, déchets de transformation des industries végétales et animales, fraction fermentescible des DIB,
agricoles : déjections animales, substrats végétaux solides.
La méthanisation serait adaptée aux zones périurbaines denses : réduction de l’emprise au sol, maîtrise des risques de nuisances liées au traitement des déchets.
La méthanisation peut être envisagée en complémentarité avec la valorisation énergétique par incinération, ou en alternative à celle-ci en fonction du territoire et des types de déchets à traiter.
Après traitement par une unité de méthanisation, les déchets sont transformés en :
un compost désodorisé et hygiénisé, l'amendement organique issu de la méthanisation de déchets fermentescibles pouvant être utilisé pour des cultures et sur les espaces verts…
du biogaz composé à 60% de méthane, qui offre diverses possibilités de valorisation énergétique (production de chaleur, d'électricité, transport du biogaz vers un utilisateur proche…).