Les déboires financiers du groupe autrichien A-Tec Industries vont laisser un souvenir douloureux aux créanciers entraînant dans la tourmente juridico-financière l'ensemble du groupe. Et, à première vue, l'addition est salée. En effet un accord de remboursement , plan de restructuration, vient d'être trouvé et il situe un ratio de 47%, soit une perte de 53%...
Le groupe A-Tec Industries est un des principaux acteurs industriels autrichiens ( engineering) côté à la bourse de Vienne. Employant plus de 11 000 personnes dans le monde entier pour un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de 3 milliards d'euros, il avait pour principal actionnaire et dirigeant, Mirko Kovats. Ce dernier a mené une politique d'expansion si agressive qu'elle est ajourd'hui traitée de spéculative.
La communication des problèmes financiers a commencé après l'été avec l'annonce d'une réduction de l'EBIT de 3 à 1% s'expliquant par des charges exceptionnelles sur le projet d'installation thermique en Australie. Quelques jours après, le groupe autrichien se déclarait en cessation de paiements alors qu'il avait un encours financier auprès des établissements prêteurs de l'ordre de 1 milliard d'euros. Ensuite, on assista à une situation d'insolvabilité de l'ensemble du groupe et un effet dominos sur les filiales du groupe qui durent faire des déclarations de cessation de paiement. La valse des dirigeants que cela soit chez A-Tec, AE&E, AE&E Inova accompagna cette période de grande incertitude.
Aujourd'hui, un accord avec les créanciers vient d'être trouvé et il prévoit un remboursement sur un ratio de 47%. Le dirigeant et actionnaire Mirko Korvats que l'on qualifiait de grand entrepreneur il y a quelques mois, est désormais traité de dirigeant spéculatif pratiquant une politique d'expansion trop agressive avec de l'argent emprunté.
Résultat des courses : la démission de Mirko Korvats est la bienvenue, les créanciers qui deviennent les principaux actionnaires ont été rincés, les anciens dirigeants évincés. Personne n'y a gagné.