Accord international sur le démantèlement des navires en fin de vie
Lors de la Convention de l''Organisation Internationale Maritime qui s'est tenue du 11 au 15 mai 2009 à Hong-Kong, un accord a été validé par les représentants de 63 pays sur de nouvelles conditions pour le démantèlement des navires en fin de vie. C'est la première fois que des règles et des standards sont mis en place au niveau international pour encadrer ces pratiques. Mais attention, la mise en execution va prendre plusieurs années. Plusieurs associations écologistes font part de leur déception...
Selon l'Organisation Internationale Maritime, le texte qui a été voté à la Convention de Hong-Kong va permettre d'assurer un recyclage des bateaux en fin de vie sans risques inutiles tant au niveau de la santé humaine que de l'environnement.
" Je pense qu'il s'agit d'un bon résultat compte tenu des circonstances puisque nous sommes parvenus à mettre en place des régles internationales et des standards afin de réguler , pour la première fois, une activité complexe et à multi-facettes " a déclaré son secrétaire général, Efthimios E. Mitropoulos. Un équilibre entre les responsabilités et les obligations des armateurs, des chantiers de démolition, la position des Etats des conventions maritimes a été trouvé. Cela permet d'envisager des améliorations et progrès futurs depuis cette plate-forme commune.
La convention précise des régles en matière de conception, construction, de gestion et de préparation des navires en fin de vie. Elle fixe aussi des conditions de certification, d'inspection des sites de démantèlement et des équipements nécessaires. Une des exigences majeures est la réalisation d'un inventaire des matériaux dangereux avant de l’envoyer à la casse. Par contre, il n'est pas prévu de mettre fin à l’échouage de navires à marée haute sur de simples plages pour les démanteler, alors qu'elles ne disposent pas d’infrastructures pour limiter les risques sanitaires et environnementaux
De plus, pour que la convention prenne effet, une ratification des membres de l'OMI est encore nécessaire. Il reste aussi à
définir le tonnage minimum des navires concernés. Selon l'expert Nikos Mikelis, " certains disent que cela prendra trois ans ou quatre ans."
"Cet accord n'empêchera aucun navire d'être exporté et démantelé sur les plages d'Inde, du Bangladesh ou du Pakistan", a réagi Ingvild Jennssen, de l'organisation européenne Platform on Shipbreaking. C'est "une occasion manquée" en vue d'interdire progressivement le démantèlement sur les plages, a ajouté Eelco Leemans, de l'association les Amis de la Terre. Pour l'ONG Platform on Shipbreaking, la convention constitue un «pas en arrière». Selon elle, 80% des navires en fin de vie finissent sur les plages au Bengladesh, Pakistan et en Inde et sont recyclés par des travailleurs mal protégés.