Acier : début de la cotation au LME
C'est aujourd'hui que les premiers échanges sur le marché à terme des billettes d'acier animé et géré par le London Metal Exchange ont lieu. Il s'agit d'un évènement important sur ce marché où les transactions se réalisent de gré à gré. Certains sidérurgistes et pas des moindres, tels que l'emblématique Lakshmi Mittal, sont sceptiques et ne soutiennent pas le démarrage de ce marché à terme, arguant que cela favorisera la spéculation . Mais, peut-être craignent-ils surtout de voir leur politique commerciale plus facilement remise en cause...
Les premiers échanges sur les contrats à terme de billettes d'acier, demi-produits sidérurgiques, via le système électronique du LME commencent aujourd'hui. Ils auront aussi lieu au téléphone en cette période de rodage. Le marché à la criée sur le Ring débutera finalement le 28 avril. Cela va permettre de publier un prix quotidien sur un demi-produit de référence d'acier avec des volumes en stock. Pour, Liz Milan, directeur du marché acier au LME, l'objectif de cette période de lancement est de générer un flux de liquidités pour préparer le début du marché officiel au mois d'avril. Il s'agit aussi d'initier les opérateurs aux mécanismes de ces contrats à terme.
A partir du 28 avril, chaque contrat sera négocié à livraison 3 mois. Il y aura trois séances quotidiennes de Ring de 11h40 le matin à 15h35. Les échanges concerneront des lots de 65 tonnes de billettes d'acier. Il y a deux zones de contrats, Méditerranée et Extrême-Orient avec 11 références commerciales (brands) de billettes fournies par des sidérurgistes de Grèce, Bélarus, Turquie, mais aussi Malaisie, Russie, Ukraine. Dans les prochaines semaines, 3 nouvelles références en provenance d'Asie devraient compléter cet approvisionnement. Les entrepôts physiques de stockage sont situés en Turquie et à Dubai. Il est prévu à l'avenir d'ajouter un entrepôt en Amérique du Nord.
Ce marché à terme dans la billette d'acier dont la production et consommation sont en forte croissance depuis plusieurs années est apprécié différemment selon les intervenants. Les principaux producteurs estiment que cela va favoriser la spéculation et la volatilité des prix. C'est par exemple l'avis de Lakshmi Mittal, de la Fédération allemande. Pour d'autres, comme les intermédiaires, cela va permettre au contraire de rendre ce marché plus transparent et éviter une trop forte emprise de la part de certains producteurs.
à suivre...