Acier : Dofasco reste dans le giron d’Arcelor Mittal

Le 24/01/2007 à 22:34  

Acier : Dofasco reste dans le giron d’Arcelor Mittal

Dofasco Le Président du Tribunal de District de Rotterdam a étudié la requête de Thyssen Krupp, visant à obtenir une ordonnance enjoignant Mittal Steel de faire en sorte qu’Arcelor entame une action judiciaire contre la Strategic Steel Stichting, la fondation néerlandaise qui détient actuellement 89 % du capital de Dofasco, dans le but d’obtenir la dissolution de la Stichting. Niet. Tel est le verdict du juge : le sidérurgiste canadien reste donc entre les mains d’Arcelor Mittal…

En avril de l’année dernière, Arcelor avait réalisé cette opération (très médiatisée) afin d’empêcher Mittal Steel de revendre Dofasco à Thyssen Krupp. Cette manœuvre avait pour objectif de compliquer l’OPA de Mittal sur Arcelor en attirant l’hostilité des autorités de la concurrence en Amérique du Nord – qui occupe une position dominante sur certains produits – contre le nouveau géant de la sidérurgie mondiale. La manoeuvre avait pour second objectif de priver Mittal Steel de l’importante source de cash amenée par la revente de Dofasco. Selon Arcelor Mittal une action contre le conseil d’administration de la Stichting, qui avait, à l’unanimité, voté contre sa dissolution et décidé de conserver les actions Dofasco, aurait eu de trop faibles chances d’aboutir.

Constatant la faiblesse de ses chances de renverser ce jugement, le sidérurgiste allemand a déclaré vouloir se concentrer sur son développement aux USA où il a l’intention de construire une nouvelle aciérie. Pour ce faire, il devrait investir 3 milliards de dollars en Louisiane, en Arkansas ou en Alabama.

Dans l'immédiat, cette décision judiciaire ouvre la voie à l’incorporation de Dofasco dans le premier sidérurgiste mondial. Depuis 6 mois le Canadien était dans l’obligation d’opérer de manière autonome pour se conformer aux décisions des autorités US de la concurrence.
Cela étant, Arcelor Mittal ne peut intégrer Dofasco à moins de céder une ou deux de ses aciéries américaines. Un problème qui devrait être résolu par la vente annoncée de Weirton Steel à Esmark.