Algérie : la gestion des déchets est prioritaire

Le 16/05/2006 à 12:39  

Algérie : la gestion des déchets est prioritaire

Cherif Rahmani L’Algérie prend le problème de la gestion des déchets très au sérieux. Elle compte parmi les priorités de la politique environnementale menée sur le territoire. Pour preuve, une soixantaine de CET ont vu le jour au cours de ces dernières années. Peut mieux faire ? Assurément Oui ! Et le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement est décidé à faire encore mieux !!!

La décharge de Oued Smar, complètement saturée, a fermé "ses portes" en février dernier après 35 ans de bons et loyaux services. Il faut dire qu’elle a fait couler beaucoup d’encre au cours de ces dernières années tant il est vrai qu’elle n’était plus tout à fait au goût des normes actuelles. Mais qu'on se rassure! Sa réhabilitation est en cours et dans l'immédiat, force est de constater que l'avancement de stravaux engagés est satisfaisant.
De plus, une soixantaine de centres d’enfouissement technique ont été mis en service un peu partout sur le territoire algérien au cours de ces dernières années afin de faciliter le traitement des déchets dans des conditions respectueuses de l'environnement.

C’est ce que confirmait récemment le ministre national, a révélé le ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Environnement, Cherif Rahmani, qui insistait « sur la nécessité d’intégrer un nouveau procédé de gestion des déchets, notamment les ordures ménagères, à travers l’éradication des décharges anarchiques et leur remplacement par des centres d’enfouissement technique conformes aux normes internationales ».
Selon notre confrère Infosoir, « garantir une gestion rigoureuse de ces centres ainsi que le suivi et le contrôle des opérations d’enlèvement des ordures, s’avère même l’une des priorités du département de Rahmani ».

Alger est évidemment au coeur des précoccupations dans ce domaine. Parmi les actions entreprises récemment pour assurer le traitement des déchets de la wilaya d’Alger, un Centre d’enfouissement technique (CET) a été mis en oeuvre dans la région de Staouéli, outre la remise à niveau environnementale du centre d’enfouissement de Ouled Fayet et le lancement d’une étude portant recherche d’autres CET au niveau de la wilaya d’Alger et des wilayas limitrophes.

Les premières investigations du bureau d’études libanais « Liban Consult » chargé de cette opération, ont permis de localiser un certain nombre de sites où la réalisation de futurs CET serait possible notamment au sud-ouest, au sud et à l’est de la capitale.

S'agissant du Centre d’enfouissement technique de Staouéli, qui a nécessité un investissement de 250 millions de dinars, et qui occupera une surface de près de 8 hectares, le ministre a indiqué qu’il s’agissait « d’un centre industriel qui requiert de l’expérience, une gestion rationnelle, voire un suivi et un contrôle rigoureux des déchets suivant leur type et leur volume ».
Antoine Meouchy, directeur général de « Liban Consult », a précisé par ailleurs que l'on pratiquera sur ce CET des opérations de tri du verre, du papier et de splastiques notamment aux fins de recyclage tout en confirmant que les déchets hospitaliers et industriels n'y seront pas admis.

Pour ce qui concerne la réhabilitation du site de Oued Smar, Liban Consult a effectué un relevé topographique de la zone de la décharge et procédé à la collecte des données et des documents nécessaires à l’étude de neutralisation et de réhabilitation de cette décharge. Antoine Meouchy a d'ores et déjà évoqué la complexité des opérations en raison, d’une part, "de l’accumulation d’une grande quantité de lixiviat (mélange de déchets et des eaux pluviales) atteignant parfois une profondeur de 30 m et, d’autre part, l’inaccessibilité aux emplacement fixés des forages et l’apparition d’eau à un niveau de moins de 10 m".
Le directeur général de Liban Consult a également révélé la présence de déchets dangereux, dont certains sont non recyclables. Pour finir, un appel d’offres sera lancé dès la remise des analyses qui devront être effectuées dans un délai de 6 mois, pour la désignation de la société devant procéder à la dépollution du site et sa transformation en espace vert.