Il est passé, le temps où les communes de l'agglomération du Puy expédiaient hors du territoire de la communauté d’agglo, près de 12 000 tonnes de déchets, vers la Drôme ou l'Allier, puisqu’aujourd'hui, tout est traité sur place, à Polignac. Les exploitants du site annoncent un taux de recyclage de 90% dès juin 2015. Belle perspective s’il en est. Mais pour l’heure, du concret : un prix, le Prix spécial des Trophées Eco-Actions 2014.
C’est l'association " Les Eco Maires " qui décerne ces Trophées Eco Actions, des récompenses remises à des collectivités qui mettent l'environnement au cœur de leurs préoccupations.
L’association des « Eco Maires » s’est dite convaincue par Altriom à au moins trois égards : c'est une solution durable, qui ne « produira », à terme, que 10% de déchets ultimes, sans compter que l’installation a généré la création d’emplois locaux.
Pour l’heure, 70% des quantités entrantes ordures ménagères sont recyclées, ce qui constitue en soit une performance. A terme, il ne resterait que 1 200 tonnes de déchets ultimes par an, ce qui ne pourra que rassurer les élus qui ont craint que le site ne puisse tenir ses promesses…
« C'est la meilleure réponse que l'on pouvait donner à ceux qui préfèrent la polémique à l'action »... Le vice-président de l'Agglomération du Puy, Laurent Wauquiez, vise notamment, le conseiller général d'Aurec-sur-Loire, Guy Vocanson, qui n’avait pas hésité à déclarer que le centre Altriom ne « marche pas ».
« Il a mis le doute », a reconnu Michel Joubert, Président de l'Agglomération, soulagé qu’une « mise au point » jugée nécessaire, ait été à l’ordre du jour. C'est fait : depuis le 9 janvier, via la remise du Prix spécial des Trophées Eco actions 2014.
Le concepteur et exploitant est quant à lui satisfait par les résultats probants d’ores et déjà obtenus pour ce qui concerne la production de combustibles pour cimenterie, et rappelle bien volontiers qu’il fallait un an « pour monter en puissance ». Reste à affiner le volet « compost » (dont le première production est sortie en septembre ; depuis lors, chaque résultat d'analyses permet des réglages pour obtenir un produit répondant aux normes imposées) : mais selon les concepteurs du site, il s’agit d’un ajustage et non d’une modification en profondeur à apporter. De fait, les premières analyses montrent que le compost produit par Altriom ne présente aucun agent pathogène, ni polluants lourds. Pour être jugé commercialisable, le compost ne doit pas contenir plus de 2% de verre et de métaux : actuellement, il en contient 6%, ce qui nécessitera quelques modifications pour l’obtention du résultat escompté.