Améliorer la compétitivité, en réduisant ses déchets …

Le 16/11/2012 à 18:06  

Améliorer la compétitivité, en réduisant ses déchets …

 C’est possible ! L’Ademe révèle aujourd’hui les résultats d’une expérimentation inédite, intitulée « 50 €ntreprises témoins ». Elle montre à quel point la réduction des déchets peut-être un facteur de compétitivité : une initiative expérimentale concluante et reproductible par de nombreuses entreprises à l’avenir.

 En 2011, l’Ademe a sélectionné avec ses partenaires « 50 €ntreprises témoins » à l’issue d’un appel à candidatures national. Ces entreprises de tailles variées sont réparties sur 15 régions et plusieurs secteurs d’activité : agro-alimentaire, métallurgie, commerce, plasturgie, imprimerie…
Les « 50 €ntreprises témoins » ont agi sur leurs déchets avec les conseils d’un expert financé par l’Agence durant un an. Résultat : une économie pérenne totale de 1,5 M€/an issue des actions réalisées pour 40 entreprises (1) .

Les « €ntreprises témoins » réaliseront des économies supplémentaires grâce à des actions de plus long terme, qu’elles ont décidé de mettre en oeuvre, fortes de cette première expérimentation réussie.
80% de l’économie totale provient de la réduction ou du recyclage de matière ou d’emballages à la source, c’est-à-dire en amont de la fabrication. Cette expérimentation démontre que le tri à la source et l’externalisation du recyclage sont plus profitables que la mise en décharge ou l’incinération des déchets.

Pour mener cette opération sur les déchets, l’Ademe s’est associée en 2011 à des partenaires en lien direct avec les entreprises dans divers secteurs : ACFCI (2), MEDEF (3), CGPME (4), ANIA (5), PERIFEM (6), FIM (7), UIMM (8), UNIC (9), UMIH (10) et la Fédération de la Plasturgie.
C'est ainsi que l'Agence met à la disposition des entreprises 52 fiches synthétiques qui détaillent concrètement les résultats de l’opération. Les entreprises peuvent sélectionner l’opération qui les intéresse par région, par secteur d'activité, par effectif d'entreprise ou par type de déchets visés.
 Pour BEL’M, fabricant de portes en Loire-Atlantique, même revendu à 800 €/tonne à un recycleur, un déchet d’aluminium est une perte car cette matière lui coûte quatre fois plus cher à l’achat. Réduire ses chutes d’aluminium est donc une de ses priorités : grâce à l’expérimentation, elle a pu économiser 53 000€.
 FACO’M, constructeur d’outillage à la main, utilise une nouvelle technologie pour ses moules qui consomme 30% de matière plastique en moins, ce qui représente une économie de 86 000 € sur l’achat de plastique/an. L’entreprise diminue, en outre, le tonnage total des déchets non dangereux liés à la production, ce qui représente 3 000 € d’économies supplémentaires sur la mise en décharge.

Les « 50 €ntreprises témoins » suivies, démontrent ainsi concrètement que réduire et mieux recycler ses déchets est un bon moyen de faire des économies...
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1 Les 10 autres entreprises ont réalisé des économies sur une période supérieure à un an ou sont sorties volontairement de l’expérimentation.
2 Assemblée des Chambres Françaises de Commerce et d'Industrie
3 Mouvement des entreprises de France
4 Confédération générale du patronat des petites et moyennes entreprises
5 Association nationale des industries alimentaires
6 association technique du commerce et de la distribution.
7 Fédération des industries mécaniques
8 Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie
9 Union Nationale de l’imprimerie et de la communication