Apple réinvente le téléphone polluant !
Oops ! They did it again... D'après les résultats de tests scientifiques réalisés par Greenpeace et publiés hier, l'iPhone d'Apple contiendrait des substances chimiques et des matériaux dangereux. Les fashionistas du monde entier, qui plébiscitent cet objet hi-tech, ne seraient donc pas seulement superficiels : pour le coup, ils contribueraient aussi à la dégradation de l'environnement. Et que penser de Steve Jobs, PDG du Groupe, qui avait promis un Apple plus "vert" en mai 2007 ?...
Un laboratoire scientifique indépendant a analysé 18 composants internes et externes de l'iPhone. Les résultats confirment la présence de composés bromés dans la moitié des échantillons, dont un échantillon de l'antenne du portable, dans laquelle ils représentent 10% du poids total du circuit imprimé flexible. Le laboratoire a également identifié un mélange d'esters de phtalates toxiques dans le revêtement en PVC du casque à hauteur de 1,5% du poids de ce matériau néfaste. Pour rappel, des analyses similaires effectuées il y a quelques mois sur un MacBook Pro et un iPod Nano avaient elles aussi révélé la présence de retardateurs de flamme bromés et du PVC dans certains composants.
"Deux des phtalates plastifiants trouvés en haute quantité dans les câbles du casque sont classés en Europe comme "Toxique pour la reproduction, catégorie 2" à cause du fait, reconnu depuis longtemps, qu'il interfère sur le développement sexuel chez les mammifères. Bien qu'ils ne soient pas régulés dans les portables, ces phtalates sont interdits dans tous les jouets et articles de puériculture vendus en Europe. Apple devrait abandonner l'usage de ces substances dans toutes ses gammes de produits", a indiqué David Santillo, scientifique aux Laboratoires de recherche de Greenpeace et coordinateur du projet.
Apple a lancé l'iPhone sur le marché américain en juin 2007. La découverte de substances dangereuses suggère que la célèbre firme a raté une occasion de progresser vers la mise en oeuvre de ses engagements à éliminer tous les usages de PVC et de composés bromés d'ici fin 2008, alors qu'il s'agit d'une toute nouvelle ligne de produits. Cerise sur le gâteau : la batterie de l'iPhone est, chose peu commune, collée et soudée dans le combiné. Ceci empêche donc son remplacement et rend le tri, pour son recyclage ou son élimination appropriée, plus difficile. Well done guys !
Pour avoir un aperçu détaillé de l'intégralité des dangers cachés de l'iPhone, vous pouvez consulter le rapport de Greenpeace : Appel en absence : les substances dangereuses de l'iPhone (PDF - 94 Ko). Pour mémoire, ce n'est pas la première que l'organisation écologiste épingle la politique environnementale d'Apple ; nous vous renvoyons à nos articles : DEEE : Greenpeace mord dans la pomme et Greenpeace publie son 2ème classement des entreprises "vertes".