Aprochim : levée de la mise en demeure...

Le 20/06/2014 à 20:20  

Aprochim : levée de la mise en demeure...

analyses Tout arrive à qui sait attendre... Sauf qu'en matière de traitement de déchets dangereux, il ne suffit pas de patienter ; encore faut-il mettre les moyens, pour ne pas dire le paquet, afin de rassurer, surtout lorsqu'on a fait la Une (voir Quand Eva Joly "incendie" les PCB) ... C'est ce qu'a fait la société Aprochim, spécialisée dans la dépollution des transformateurs contenant du PCB ; dans ce contexte, la Commission de Suivi de Site (CSS) qui s'est tenue ce vendredi 20 juin 2014, en mairie de Grez-en-Bouère, a été l’occasion pour l'entreprise d'exposer les mesures prises afin de préserver l'environnement dans le périmètre de ses installations. Les résultats très satisfaisants permettent la levée de la mise en demeure de novembre 2012...

Les élus, les représentants de l'administration, les associations et les riverains ont pu prendre connaissance des travaux réalisés suite aux conclusions et recommandations de la tierce expertise, avoir communication des résultats de la surveillance de l’Etat depuis septembre 2013 et commenter le nouvel Arrêté Préfectoral Complémentaire qui sera présenté au CoDERST du 26 juin prochain.

Tous les résultats des 102 mesures réalisées sur les émissions canalisées depuis l'été 2013 sont bien en dessous des normes imposées et conformes tant en flux qu'en concentration. Depuis le 1er janvier 2014, toutes les mesures ont été réduites de plus de 97 % par rapport aux niveaux d’émission autorisés (les plus stricts et contraignants en France) alors que l’activité est en progression. L'ensemble de ces résultats prouve l’efficacité des dispositifs de traitement, efficacité rendue possible par la mise en place de moyens de filtration optimisés et l’élaboration d’innovations technologiques uniques pour un suivi hebdomadaire de leur performance. Ils permettent donc la levée de la mise en demeure de novembre 2012 puisque 17 campagnes consécutives conformes ont été enregistrées.
Par ailleurs, il faut rappeler qu'au-delà des 500 m autour d’Aprochim, toutes les analyses des herbes prélevées dans 8 exploitations sont conformes et inférieures au seuil réglementaire depuis mars 2011.

On rappelera aussi que l'entreprise a toujours contesté sa responsabilité (voir PCB en Mayenne : Aprochim se veut rassurant et Correctionnel : Chimirec plaide non coupable). « Les expertises actuelles, recherchant les différents congénères présents dans les milieux, confirment la présence d’autres contributeurs ainsi que des phénomènes de pollution étrangers à l’activité d’Aprochim. Ces dernières investigations ont conduit l’expert à demander la prolongation de sa mission sur plusieurs mois.
Enfin, la modification des rubriques de classement qui sera évoquée lors du CoDERST du 26 juin a déjà été anticipée par l’entreprise. Aprochim répond d’ores et déjà aux normes législatives en vigueur. En regard des bons résultats obtenus depuis 10 mois, même avec la reprise d’activité, l'entreprise proposera un allègement du plan de surveillance ».