ArcelorMittal : la chute infernale...
Déjà certains analystes prévoient que les baisses de production du quatrième trimestre 2008 chez les sidérurgistes ne seront pas suffisantes pour éviter la baisse des prix des produits sidérurgiques. Or, on le sait bien dans ces métiers cycliques, baisse des volumes et baisse des prix signifient pertes d'exploitation. Après avoir connu une période à des sommets jamais atteints, la sidérurgie mondiale est probablement en train de rentrer dans une nouvelle crise de surproduction...
Si l'on regarde l'évolution du cours de l'action ArcelorMittal qui est passée de 65 euros au mois de juin à 13,50 euros aujourd'hui on se dit que la crise est bien là. Il y a quelques mois, l'ancien président d'Arcelor prédisait un véritable "Tsunami" le jour où la sidérurgie rentrerait dans un cycle baissier. Alors, bien sûr les sidérurgistes essaient par les importantes mesures de réduction de production d'éviter une dégradation de leurs prix de vente. Mais, face à l'effondrement du marché automobile, et un secteur immobilier en crise ce sont leurs principaux clients qui voient leurs besoins fondre comme neige au soleil. Dans ces conditions, on ne voit pas comment les sidérurgistes pourront éviter des réductions d'effectif et de production structurelles. A n'en pas douter les exploitations les moins rentables et les plus exposées vont être restructurées et certaines fermées. Le temps de la croissance externe est révolu, et c'est déjà le temps de revenir aux fondementaux du métier, limiter les investissements.
Et, si jamais, l'un des principaux constructeurs automobiles se retrouvaient en délicate situation financière, il se pourrait bien qu'Arcelor doive accepter des rabais, et risque une grosse ardoise !! Sans vouloir faire preuve de pessimisme exagéré, les scénarios économiques de déflation ne laissent rien présager de bon pour la sidérurgie. Souhaitons que les mesures annoncées par Lakshmi Mittal il y a quelques semaines, avec un plan d'économies relevé de quatre à cinq milliards de dollars, une réduction de 30% de la production au quatrième trimestre permettent de limiter les casses. En attendant, les analystes anticipent de nouvelles réductions de production.