Ariège : valorisation du biogaz au cet de Berbiac

Le 26/01/2011 à 17:11  
Ariège : valorisation du biogaz au cet de Berbiac
CET Berbiac - Cuves pour valorisation biogaz Depuis l'automne 2010, le centre d'enfouissement de Berbiac géré par le Smectom du Plantaurel valorise le biogaz via un système appelé "Cogevap" qui a la capacité de traiter 6.000 m3 de lixiviats sur les 10.000 m3 produits. La production électrique qui est réinjectée sur le réseau EDF est de 550 000 kilowatts/heure...
 Le cet de Berbiac reçoit les déchets de 123 000 habitants, soit 47 000 tonnes par an. Son gestionnaire, le Smectom du Plantaurel a investi 2,2 millions d'euros pour valoriser le biogaz.
 
 Pour ce faire, trois cuves ont été installées sur le site au mois de mai dernier. Désormais en activité, l'exploitation consiste dans un pompage des lixiviats depuis les bassins de stockage puis d 'un transit par les cuves avant d'être acheminés, toujours par pompage, vers la plateforme de traitement. A ce niveau, ils sont mis en contact avec l'eau réchauffée au niveau du moteur. Ainsi chauffés, ils repartent vers les cuves. L'eau refroidie repart vers le moteur.
Ce procédé permet la concentration des lixiviats par évaporation ce qui induit moins de transport vers les stations d’épuration pour traitement des eaux usagées donc moins d’impact sur l’environnement mais aussi une réduction des dépenses engendrées.Avec ce dispositif , la fermentation des lixiviats dégage de l'hydrogène sulfuré. Le gaz naturel qui était auparavant brûlé par des torchères, est maintenant canalisé vers la microcentrale qui le transforme en électricité. La production est de 550.000 kilowatts/heure.

«On envisage un retour sur investissement au bout de 10 à 15 ans» a indiqué Julie Ducos, directrice technique adjointe du syndicat. Mais cela dépendra aussi de l’électricité revendue à EDF.

Au niveau de l''éco -toxicité un état des lieux a été effectué. Des prélèvements des sols, des sédiments, des lichens ont été réalisés. On a étudié aussi les micro-organismes (vers de terre, larves, algues) vivant dans les échantillons prélevés. Les conclusions des analyses sont plutôt favorables : pas d'impact sur les sols et les sédiments. Sur les lichens, 40 échantillons montrent des résultats de « légèrement modifiés à bons ». Autre aspect, du côté des odeurs,  10 000 € par an sont dépensés pour neutraliser les mauvaises odeurs par aspersion d'huiles essentielles diluées. Le parfum est celui des agrumes. De quoi oublier olfactivement les relents de méthane.

 Concernant les perpectives, il est prévu d'ouvrir dans le cet un nouveau casier pour enfouir les déchets avec un système qui permettra de séparer le plastique des autres déchets qui peuvent fermenter. Ces déchets plastiques seraient envoyés vers une uiom.

A noter par ailleurs, que la chambre d'agriculture étudie actuellement un projet de valorisation de biogaz à partir des déchets verts et du lisier pour utilisation au refroidissement des serres.