Asie : la gestion des déchets post-Tsunami

Le 31/03/2006 à 19:25  

Banda Aceh post-TsunamiAsie : la gestion des déchets post-Tsunami

La cataclysme qui a touché l’Asie le 25 décembre 2004 a été provoquée par le plus violent séisme enregistré dans le monde depuis 40 ans. Au delà du tragique et des pertes humaines engendrées, un problème s'est rapidement imposé dans le cadre de la reconstruction des zones sinistrées, comme à Banda Aceh (Indonésie) : la gestion des déchets provoquées par le cataclysme. C’est à cet effet qu'a été créé le Programme post-Tsunami de Gestion des Déchets...

Ce Programme, doté d'un budget d'environ 13 millions d'euros, est administré par la Banque mondiale et est le résultat d'un partenariat entre le Dinas Kebersihan, le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) et le programme multi-donateur pour la reconstruction d’Aceh et de Nias. Il s'agit non seulement de collecter les millions de tonnes de détritus pour en faire des matériaux réutilisables, mais aussi de disposer de ces restes de manière écologiquement appropriée.
Les masses à traiter sont considérables, à la hauteur du désastre provoqué par le cataclysme. Banda Aceh, à lui seul, contient près de 500 000 à 600 000 m3 de débris. Chaque jour, entre 1 500 et 1 600 m3 de déchets depuis deux dépotoirs provisoires à Banda Aceh sont collectés puis transportés sur des camions-bennes et déversés sur le site de Gampong Jawa. Depuis le début du programme, environ 230 000 m3 de débris enlevés y sont entreposés, ainsi que 47 000 m3 de déchets municipaux.

Dans cette décharge, surnommée "le cimetière du Tsunami", la quantité énorme de bois entreposée constitue la majorité des déchets, et environ 60% peut être recyclée. Ce bois sera utilisé principalement pour la fabrication de planches à destination de constructions et fabrication de meubles.

Au milieu de la misère ambiante, ces activités de nettoyage, de tri et de démolition auront au moins permis la création d'emplois, certes temporaires, pour des personnes pauvres et/ou déplacées que la catastrophe a souvent privé de ressources financières. Chaque jour, ce ne sont pas moins de 1 475 personnes qui travaillent pour le programme de gestion des déchets à Banda Aceh, Aceh Besar, Aceh Barat et Nagan Raya, ce qui leur permet d'assurer leur subsistance.