La pression monte à la veille de la tenue des Assises 2015, où la ministre Ségolène Royal a confirmé sa présence. Avec les thèmes qui s'affirment cette année – COP 21 et économie circulaire, éclairages du Plan Déchets 2014-2025 mais aussi découverte de la Directive en cours d'élaboration à Bruxelles… –, les participants affûtent des questions qui promettent d'être aussi nombreuses que concrètes.
Agir sur le changement climatique passe – aussi – par les déchets, c'est une évidence. Notamment parce que le secteur a souvent montré la voie de pratiques changeant profondément les modèles de consommation : de l'éco-conception jusqu'au recyclage, en passant par la structuration de systèmes complets de collecte, de traitement et même de sensibilisation/communication grand public. Il n'empêche qu'aujourd'hui, chacun est en attente de signaux forts sur les politiques les plus vertueuses à désormais privilégier. L'économie du recyclage est par exemple chaque jour mieux installée. Il reste en revanche, selon les spécialistes, beaucoup à faire du côté de la prévention des déchets. Si de nombreuses initiatives en la matière sont recensées sur les territoires, il semble bien qu'un effort de structuration globale est encore à venir.
Le tour d'horizon quasi exhaustif sur l'actualité – technique, administrative, réglementaire… – des déchets que permettront sans doute les Assises, sera également cette année l'occasion d'éclairer des débats de longue haleine et de poser des questions complexes. Les acteurs de terrain sont ainsi très attentifs à se préparer aux nouvelles dimensions ouvertes par les récents changements de la structure administrative française. La réforme territoriale qui s'appliquera dans quelques mois, avec une certaine redistribution des compétences aux collectivités, et bien évidemment avec la création de régions de plus grande envergure géographique, en fait partie.