Aubagne : la fermeture de la décharge ne règle pas tout…

Le 26/03/2013 à 18:19  

Aubagne : la fermeture de la décharge ne règle pas tout…

le coût des déchets Un peu plus de 100 000 habitants. Une décharge qui fait parler, puis qui doit fermer, sauf que la décision est repoussée… faute d’avoir trouvé une autre solution pour les déchets produits. Il semble que cette fois soit la bonne : le 31 mars prochain, parce que le préfet Hugues Parant en a décidé ainsi, le centre d'enfouissement du Mentaure fermera ses portes aux déchets des communes d’ Aubagne, Auriol, Belcodène, Cadolive, Cuges-les-Pins, La Bouilladisse, La Destrousse, La Penne/Huveaune, Peypin, Roquevaire, St-Savournin et St-Zacharie, lesquelles sont membre de la communauté d'agglomération d'Aubagne…

 Le compte à rebours est lancé. Après avoir été agrandie, elle doit fermer : la décharge du Mentaure ne pourra plus réceptionner de déchets à compter du 1er avril et ce n’est pas une blague. Il va de soi que si cette décision préfectorale satisfait certains, d’autres ne maquent pas de relever que cette décision engendrera ipso facto une dépense supplémentaire d'environ 2 millions d'euros à la charge de l’agglo.

Parce qu’il faut bien comprendre que les déchets vont désormais voyager : ils seront en effet transférés vers deux nouveaux sites, suite à l'attribution du marché en début d’année à un groupement d'entreprises privé (SMA et Véolia), à Septèmes-les-Vallons et La Fare-les-Oliviers.
Ces transferts et transports ont évidemment fait l’objet d’appel d’offres ; il n’en demeura pas moins que selon Antoine Di Ciaccio, vice-président de l'Agglo, en charge des finances et du développement économique, « l’arrêt de l'exploitation du Mentaure - et le fait de devoir traiter nos déchets chez un privé et plus chez nous - représente pour l'Agglo une dépense supplémentaire d'environ 2 millions d'euros... »

Les collectivités n’étant souvent pas très riches, Il y a de quoi faire grincer ; aussi, des jalons ont d’ores et déjà été posés pour "relancer une nouvelle étude d'impacts afin de vérifier s'il est possible ou non, d'utiliser le site à nouveau pendant les années à venir », a indiqué l’élu qui a tenu aussi, à préciser ce point : « l'arrêté préfectoral prévoyait une cote de hauteur maximum des déchets sur le site ; or, cette cote n'a pas été atteinte. C'est à ce titre que nous souhaiterions reprendre l'exploitation, pendant 10 ou 15 ans, parce qu'on sait bien qu'un jour ou l'autre, le site devra être fermé et réhabilité...»
décharge
Toujours est-il qu’une étude d’impact ne se mène pas en trois jours ; il est à craindre que ces travaux puis leurs résultats ne puissent être révélés cette année. Dans ce contexte, l'Agglo qui doit prendre en charge la réhabilitation du site devrait, du moins dans un premier temps, se contenter de tout mettre en œuvre pour éviter les envols de déchets
Il est un maire qui se dit ravi : celui de La Ciotat, Patrick Boré. L’élu ne manquant pas d’indiquer que de droite, comme des gauche, de nombreux maires ne se sont pas ralliés à sa position qui consistait à obtenir la fermeture de la décharge.
Pour ce qui ets de la réouverture ultérieure du site, Patrick Boré se contente de rappeler que « ce n'est pas l'Agglo qui décide, c'est le préfet qui tranchera ! Mais en attendant, le terrain lui appartient, et c'est à elle de s'occuper de sa réhabilitation et de sa surveillance, pendant 30 ans, sous le contrôle de la Dreal. Chacun doit prendre ses responsabilités et l'État aussi ».