Aube : la politique déchets a porté ses fruits
2008 - 2017 : les évolutions sont significatives, notamment en matière de tri. Seules deux catégories sont en baisse : celle des papiers, normal, au regard d'une désaffection progressive du public pour la lecture des journaux magazines (-13%) et les ordures ménagères (-19 %), ce qui ravit la présidente du syndicat, Danièle Bœglin, qui y voit l'attention portée peu à peu aux consignes de tri et une adhésion à celles ci, puisque la baisse des tonnages des OMR « est correcte et régulière ». Cela dit, la légère reprise économique constatée dans notre pays en 2018, se traduit par une petite progression des tonnages de déchets ménagers, pas seulement dans l'Aube.
Il reste que les habitants ont peu à peu pris le pli du tri, ce qui se traduit par une progression de 67% des déchets d'emballages ménagers déposés dans les bacs et conteneurs installés au titre de la collecte sélective, et de + 77% pour le verre d'emballage.
Il est vrai qu'au cours de cette décennie, on a densifié le parc des installations dédiés à la collecte sélective, et équipé les communes qui en étaient dépourvues. « En 2008, en effet, toutes le communes n'avaient pas opté pour le tri ; nous n'avions des contrats que pour 80 communes, sur les 431 que compte le territoire couvert par le syndicat. Ce n'est plus le cas : toutes les communautés de communes prennent en charge l'organisation du tri », précise la présidente, qui est optimiste quant à l'avenir : les perspectives de progrès sont favaorables puisque dans un avenir proche, on captera davantage de matières plastiques via l’extension des consignes de tri, celle-ci ne concernant pour l'heure que 40 000 habitants.
Deux autres leviers d'importance renforceront prochainement les résultats d'ores et déjà obtenus : la généralisation de la tarification incitative, bien sûr, mais aussi l'organisation de la collecte séparée des biodéchets, qui impacteront à la baisse, les quantités d'OMR, tandis que la mise en service prochaine d'une toute nouvelle UVE, permettra de produire de l'énergie (électricité et chaleur). En octobre dernier démarraient en effet les travaux de Valaubia (conçu pour recevoir 60 000 tonnes de déchets par an, cet équipement tient compte des objectifs de réduction des déchets de la collectivité) : le chantier se poursuit avec sur le 2e semestre, l'arrivée du four, de la chaudière et du groupe turbo-alternateur.