Automobile : la CNPA se mouille

Le 05/05/2006 à 18:43  

Automobile : la CNPA se mouille

Lavage au karcher pour automobile En période de crise comme la sécheresse, le Lavage Haute pression constitue une solution efficace et économe pour entretenir sa voiture dans des conditions respectueuses de l’environnement puisqu’il concilie la qualité qu’est en droit d’attendre le client et les exigences écologiques souhaitées par le citoyen.

Le Conseil National de l’Automobile invitait la presse à découvrir le 25 avril dernier les arguments de la profession…

Des solutions pragmatiques permettent de prendre position sans laxisme ni culpabilité : ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne la lavage automobile.

Le lavage haute pression constitue à cet égard une réponse appropriée à un contexte de pénurie d’eau et de protection de l’environnement. Il représente certainement aujourd'hui la méthode de lavage automobile la plus pertinente :

Lavage maison : 150 à 300 litres par véhicule

Lavage rouleau : 200 litres par véhicule

Lavage haute pression : 50 à 60 litres par véhicule

On estime par exemple que la consommation globale en eau des 30 millions de voitures particulières du parc automobile français représente 35 millions de m3 chaque année.

Or, les professionnels du Lavage Haute Pression (ils fédèrent 1 000 des 3 000 centres présents sur le territoire national) du Conseil National de la Profession Automobile (CNPA) peuvent affirmer aujourd’hui que "si tous les véhicules étaient lavés au centre de lavage haute pression, l’économie d’eau annuelle pourrait atteindre près de 60%".
Selon la loi, les eaux utilisées pour le lavage des véhicules doivent passer par un bac de décantation puis être traitées dans un séparateur à hydrocarbures avant rejet dans le réseau des eaux usées. En clair, le lavage à domicile de son véhicule est strictement interdit (art L 35 – 8 du code de santé publique) quand bien même ce mode de lavage représente encore 19 353 600 m3 d'eau consommée chaque année.

Il est donc urgent d’encourager les automobilistes à mieux faire… D'autant que les professionnels du lavage haute pression progressent de leur côté par des travaux de recherche sur le recyclage des eaux, par l’utilisation de savons toujours plus écologiques (savon biodégradable sans nonylphénols) et celles des énergies renouvelables. Le lavage haute pression réduit de beaucoup la consommation d’eau nécessaire pour laver un véhicule. Ce qui confirme l’intérêt, voire la nécessité de généraliser ce mode de lavage.

En France, selon les statistiques du Comité des Constructeurs Français d’Automobiles et l’IFEN, le parc automobile a presque doublé en 30 ans. Aujourd’hui, en 2006, nous avons dépassé les 30 millions de véhicules : en une dizaine d’années, le parc a progressé de 20% et le nombre de lavages augmente en proportion. Dans 10 ans, d’après les études du Sénat, ce chiffre devrait encore augmenter de trois millions…

Les eaux résiduelles du lavage contiennent de nombreuses substances polluantes (source CNRS) :

- Des hydrocarbures qui ont d’importants effets toxiques sur la flore

- Des pollution métalliques : comme les métaux lourds, le plomb ou le cadmium, qui se concentrent dans les organismes vivants tels les poissons, et pénètrent ainsi dans la chaîne alimentaire

- Des phosphates qui provoquent des proliférations d’algues interdisant les baignades.

Le système de Lavage Haute Pression respecte l’environnement et maîtrise sa consommation d’eau tout autant que ses rejets. Les centres sont équipés d’un bac de décantation afin que les éléments polluants ne soient pas entraînés par les eaux de lavage. Les hydrocarbures sont par ailleurs récupérés dans un séparateur. Ensuite, les résidus sont collectés par des entreprises d’assainissement agréées en vue de leur destruction ou revalorisation.

En effet :

Les déchets du séparateur/déshuileur deviennent des combustibles pour centrales thermiques ou cimenteries.

Les boues non hydrocarburées sont traitées en usine de lavage des sables. Les sables ainsi lavés sont ensuite utilisés dans les travaux publics (réglage de fond de forme ou fond de fouille).

Pour toutes ces raisons ce mode de lavage est considéré comme très écologique :

Le débit d’eau par rapport au temps d’utilisation est de 9 litres/minute maximum.

Afin d’utiliser encore moins d’eau, la profession s’engage à réduire progressivement les consommations de 10 à 30%.

Elle s'est engagée par ailleurs dans une politique de certification qui a pour but d'institutionnaliser les engagements et d'officialiser un savoir-faire.

On l'aura compris, ces professionnels n'ont pas opté pour une politique de poule mouillée!