Auvergne : des ex-salariés poursuivent une entreprise de recyclage
« D'après les témoignages que nous avons recueillis, force est de constater qu'il y a toujours des risques réels pour la santé des salariés qui ont travaillé au sein de cette entreprise », a déclaré à l'AFP le secrétaire général de l'Union départementale de la CGT de l'Allier, Laurent Indrusiak, qui dénonce aussi « le cynisme » des employeurs et « l'immobilisme » des pouvoirs publics dans ce dossier.
Le syndicat soutient que les collaborateurs de l'entreprise sont exposés « à 28 métaux lourds, dont du plomb, de barium et de l'antimoine » contenus dans la poussière, « toujours présente dans l'un des ateliers, et ce malgré le système d'aspiration collective » mis en place il y a un an. La CGT considérant que des « taux de plombémie mesurés dans le sang des salariés bien supérieurs aux préconisations du Haut conseil de sécurité publique » constituent un élément à charge, justifiant l'action en justice entamée dernièrement.
Il va de soi que l'entreprise ne compte pas se laisser traiter de la sorte : elle a donc porté plainte contre la CGT, considérant ces affirmations comme étant parfaitement mensongères, voire diffamatoire
Il va de soi que cette situation inquiète les collaborateurs mais aussi les clients de la société de recyclage. Jérôme Auclair, l'un des dirigeants d'Environnement Recycling, qui emploie 207 personnes, principalement des travailleurs handicapés ou en réinsertion, ne manque pas d'arguments pour prouver la bonne foi de l'entreprise. « Trop, c'est trop. Il est grand temps que cet acharnement cesse !!! Ces accusations sont toxiques pour l'entreprise et mensongères. On a toujours mis en place des équipements soit individuels, soit collectifs pour la protection des salariés ». De la même manière, « nous avons toujours joué la carte de la transparence avec les organismes de contrôle et de prévention. On est prêts à ouvrir nos portes, à donner toutes les analyses qui sont réalisées par des laboratoires indépendants ; elles montrent que nous sommes dans le respect de la réglementation sur les sujets d'hygiène et de sécurité ! ». Après avoir précisé que ce syndicat n'est « même pas représenté au sein de l'entreprise », Jérôme Auclair a conclut en affirmant que « la médecine du travail nous a encore dit il y a deux jours, que les récentes prises de sang sont acceptables et encore en baisse » pour ce qui concerne les taux de plombémie. La justice, a été saisie et devra tirer cette histoire au clair...