Aveyron : les mines de Bertholène restent inexploitées
Souvenez-vous, le débat sur l’opportunité de la réouverture des mines de charbon en France dans le Sud Nivernais mais aussi dans l'Aveyron s'était invité pendant la campagne présidentielle ( voir ancien rédactionnel ). Dernière actualité sur ce sujet... En date du 20 juin 2007, un arrêté du préfet de l'Aveyron refuse d'instituer des servitudes au profit des concessionnaires de mines, les sociétés SRMMC et Aardvark...
En Aveyron, la réouverture des activités minières suscite de nombreux débats depuis 2004. En effet, c'est cette année là que la SRMMC demandait l'autorisation de procéder à des sondages miniers, préalables à la mise en exploitation du site des Palanges, forêt aux portes de Rodez. A l'époque, le projet n'avait pas été bien accueilli par la population locale. Rassemblée autour de sa municipalité, représentée par Jean-Marc Février, elle avait notamment manifesté en Novembre 2006 son hostilité au projet.
Aujourd'hui, avec cet arrêté de la préfecture de l'Aveyron qui refuse d'instituer des servitudes au profit des concessionnaires des mines, les opposants marquent un point. Jean-Marc Février n'hésite pas à déclarer qu'il s'agit "d'une étape majeure dans le combat mené par les acteurs locaux, par le coup d'arrêt qu'il marque dans la mise en œuvre d'une politique industrielle économiquement et écologiquement obsolète." A cet égard, faisant référence au colloque organisé les 8 et 9 Mars 2007 au Havre par des grands industriels autour de la question du charbon, il affirme que le " charbon propre" n'est à ce jour qu'un vœu pieux. Il va même plus loin en ajoutant que" cette décision marque une inflexion notable dans l'attitude de l'Etat qui se positionne clairement sur la ligne déterminée par le Président de la République."
L'avocat de la Commune de Bertholène avait interrogé pendant la campagne présidentielle, le Président de la République Nicolas Sarkozy. Ce dernier s’était déclaré dans un courrier adressé au maire de Bertholène formellement hostile à la relance de la production de charbon et à la ré-exploitation des mines. Pour sa part, Jean-Marc Février est satisfait de voir que les représentants politiques vont dans le sens de son combat contre " un projet écologiquement dangereux, juridiquement incohérent et socialement inacceptable pour les populations locales ", invoquant " le bon sens des candidats à la dernière présidentielle, qui avaient souhaité une politique novatrice en matière de développement durable et d’énergies nouvelles ". |