Bali poursuit sa lutte contre le plastique
Le pouvoir politique local a décidé l'an dernier de bannir le plastique à usage unique ; si l'application de ce règlement local a été suspendue, ce n'est plus le cas depuis la semaine dernière puisque le dernier obstacle a été levé: la justice a en effet rejeté un recours déposé par une association d'industriels du recyclage des plastiques (ADUPI), qui craignaient de ne plus disposert de suffisamment de matières pour exercer leurs activités.
"La plainte a été rejetée (...) et en conséquence le règlement peut être appliqué", a indiqué Made Teja, le responsable de l'agence pour l'environnement de Bali. "Nous espérons que les consommateurs, comme les entreprises soutiendront ce programme."
L'Indonésie, comme d'autres nations d'Asie du Sud-Est, traite peu ses propres déchets ; elle est confrontée depuis l'an dernier à un afflux supplémentaire de déchets importés, après que la Chine qui recyclait beaucoup de déchets occidentaux leur a fermé ses portes. Jakarta a d'ailleurs confirmé le renvoi de dizaines de conteneurs d'ordures impropres au recyclage vers leurs pays d'origine, aux Etats-Unis, en Australie ou en Europe.
Le vaste archipel qui compose l'Indonésie, 17 000 îles, est le deuxième pollueur marin derrière la Chine : aussi, le pays s'est engagé à réduire la pollution par les déchets plastiques de 70% d'ici 2025. Pour parvenir à ce résultat, il compte renforcer ses capacités de recyclage, mais également réduire la consommation de plastique à usage unique et lancer des campagnes de nettoyage à grande échelle, pour sensibiliser la population relativement peu informée des enjeux pour le devenir de leur territoire.
"Nous essayons de sensibiliser les gens" (…) "Ce que nous voulons c'est réduire le volume des déchets et expliquer que les consommateurs ne doivent plus utiliser des plastiques jetables, comme des sacs, des pailles ou du polystyrène", a également développé Made Teja.