Barcelona : Paprec mène la danse…
La fin se rapproche… pour le duo de champions
Après 90 jours, 13 heures et 35 minutes de mer depuis leur départ le 31 décembre de Barcelone, Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron ont fait leur retour dans la nuit de jeudi à vendredi, à 3h35 (heure française), en Méditerranée. Les deux hommes, qui ont mis 28 jours 15 heures et 15 minutes pour remonter l’océan Atlantique depuis le Cap Horn, ne sont plus ce vendredi matin qu’à 500 milles de la ligne d’arrivée, qu’ils devraient franchir, selon les conditions rencontrées sur la Grande Bleue, entre dimanche soir et lundi après-midi.
Les deux marins naviguant sur Virbac-Paprec 3 ont donc passé Gibraltar (dernier vrai danger) et sont donc entrés en Méditerranée, au beau milieu de cette nuit ; ils continuent de mener dans la Barcelona World Race, le tour du monde à la voile en double. La dernière ligne droite vers la ville espagnole et le but à atteindre sont proches ; ils devraient boucler ce tour du monde en duo pendant le week-end. Cela étant, les deux marins ont souffert tous ces derniers jours pour en arriver là.
« Nous avons eu énormément de vent, indique Loïck Peyron. On a même eu 41,5 nœuds à l’enregistreur. C’est pratiquement ce que nous avons eu de plus fort dans ce tour du monde. De plus, c’est amplifié par la terre qu’il y a des deux côtés, c’est comme un entonnoir. Nous avons fait trois bords, Tarifa, Ceuta et la pointe de l’Europe. La mer tapait mais elle n’était pas trop cassante. On était à deux constamment. Il y avait beaucoup de cargos et de trafic. Nous sommes au près depuis l’équateur et ça va continuer encore les deux prochains jours. »
« Ca y est, nous sommes en Méditerranée, renchérit le Niçois de Lorient , Jean-Pierre Dick, pour qui cette mer est particulière. C’est une bonne chose de faite. Nous faisons très attention et nous avons toujours peur de casser quelque chose. »
Et de poursuivre... dans son communiqué « Physiquement nous sommes bien. Nous avons eu un bon rythme de sommeil, sans trop de contraintes de quart, nous nous réveillons tout seul. Nous ne nous sommes pas blessés, c'est une bonne chose. Nous gérons notre effort correctement. Les nuits d'hôtel à Wellington nous ont requinquées. Le passage du Cap Horn est pour l'instant notre plus beau souvenir. Il y a quelque chose de fort dans ce moment là. C'est l'un des plus beaux moments de la course. Les levers de soleil aussi, comme ce matin avec une petite lune et une belle étoile à côté. Il y a des moments magiques dans ce désert liquide pendant trois mois »...
Bon vent messieurs et chapeau bas...
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