Après les Sables d’Olonnes ou Floirac en Gironde l’année dernière, c’est au tour des parents d’élèves de Strasbourg de se mobiliser pour bannir l’utilisation de barquettes plastiques jetables dans les cantines scolaires. Ils dénoncent les risques pour la santé posés par les perturbateurs endocriniens présents dans le plastique et la production importante de déchets, polluante pour l’environnement…
Difficile de savoir aujourd’hui combien de barquettes plastiques jetables sont utilisées et jetées chaque jour dans les cantines scolaires, hôpitaux et maisons de retraite. Une chose est sûre : la barquette plastique est largement utilisée, remplaçant les contenants réutilisables traditionnels en inox.
A Strasbourg, cette habitude n’est pas du goût des parents d’élèves, qui se mobilisent depuis la rentrée à l’initiative d’une mère de famille (voir l'article de Rue89). Leur objectif : faire en sorte que les critères d’attribution du marché des cantines scolaires évoluent en 2017, pour privilégier des prestataires qui travaillent avec du réutilisable.
Multipliées par le nombre de repas distribués chaque jour en France, ces barquettes à usage unique donnent assez rapidement des chiffres vertigineux sur la quantité de déchets produits du fait de cette "habitude", pourtant relativement récente. Rarement recyclables et encore moins souvent recyclées, elles finissent en incinérateur ou en décharge, aux frais de la collectivité.
Au-delà de la production de déchets, l’usage des barquettes plastiques interroge aussi du point de vue de la santé. Réchauffée, la matière plastique relâche en effet certaines substances chimiques dans les aliments comme le Bisphénol A ou les phtalates, les fameux "perturbateurs endocriniens", accusés à terme de causer certaines maladies. Affaire à suivre…