Bassin d'Arcachon: démantèlement de l'ancienne unité d'incinération des ordures ménagères
La fin de vie des usines d'incinération des ordures ménagères doit aussi être prise en compte dans le cadre de la gestion des déchets ménagers. Dernier exemple pour illustrer ce propos, celui de la COBAS qui a souhaité réhabiliter définitivement ses anciens équipements de traitement des déchets tels que l’ancienne décharge brute située au lieu-dit « Natus », fermée depuis 1997 et démanteler son ancienne usine d’ incinération des déchets ménagers, située sur la zone d'activités de La Teste de Buch. Les travaux de démantèlement de l'uiom ont démarré le 9 mai dernier et devraient s'achever à la fin du mois de septembre...
Cette usine a brulé pendant 25 ans les déchets des ménages et des entreprises du Sud du Bassin d'Arcachon, entre 30.000 et 36.000 tonnes de déchets par an. Il a été décidé de pratiquer une déconstruction sélective afin de privilégier les filières de recyclage des matériaux et en prévoyant une remise en état du site avec des préconisations environnementales.
L'usine est démontée pièce par pièce, afin d'assurer la valorisation des matériaux et leur élimination dans des filières agrées. Des analyses de sol seront ensuite réalisées sous les bâtiments afin de s'assurer de la non pollution du site. Le démontage se fait en fonction de la nature des matériaux. Ferrailles, tôles, aluminium et inox sont recyclés après conditionnement. Les bétons et matériaux de construction sont envoyés vers un centre où ils seront broyés et recyclés après avoir été débarrassés des ferrailles et indésirables. Quant aux déchets non recyclables, en fonction de leur degré de pollution, ils seront envoyés vers des centres d’enfouissement techniques de classe 1 ou 2, un centre spécifique pour les quelques joints en amiante ou encore une entreprise spécialisée pour le transformateur haute tension contenant des PCB (poly Chloro Béphényles). A la demande de la communauté d’agglomération du Bassin d’Arcachon, la traçabilité de l’évacuation et de la destruction des déchets devra être assurée par l’entreprise chargée du démantèlement.
Sur le plan financier la participation régionale est de 181.000 euros.