Belgique: Le cimentier CCB prévoit de couvrir 25% de ses besoins énergétiques grâce aux déchets d'ici 2005
En 1995 la Compagnie des ciments belges (CCB), filiale de l'entreprise française Calcia faisant elle-même partie du groupe Italcementi, s'engageait dans un programme de valorisation des déchets suite à l'accord entre l'industrie cimentière et l'administration Wallonne...
L'objectif était de privilégier la valorisation en cimenterie des déchets issus de la région; en contrepartie, CCB garantissait qu'elle respecterait d'ici 2001 des valeurs limites d'émission dans le cadre de l'application de la directive sur l'incinération des déchets dangereux.
* C'est dans ce contexte qu'en 1999, l'administration en pleine " crise de la dioxine " réquisitionnait les installations de CCB pour traiter et éliminer les farines et graisses animales.
En 2001, les responsables de CCB déposaient une demande d'autorisation pour élargir la liste des déchets habilités à être traités à Gaurain. Cette procédure est en voie d' achèvement.
L'enjeu est de taille: l'approvisionnement en déchets ( farines animales, pneumatiques ) représente 15% des besoins énergétiques de l'usine. Avec l'extension d'autorisation les responsables prévoient d'augmenter ce chiffre à 25% d'ici 2005. Cela permettrait de traiter les huiles périmées, graisses animales, sciures de bois imprégnées de solvants, boues provenant des stations d’épuration.
Le tonnage s'éleverait à 120 000 tonnes/an.
L'investissement est de l'ordre de 8 millions d'euros
Il est vrai que CCB peut s'appuyer sur l'expérience de sa maison mère qui exploite 10 usines en France, dont plusieurs sites acceptent et sont équipés pour traiter ce type de déchets ( à consulter : rapport environnement et plaquettes sur la valorisation des déchets industriels ).
De plus cela fait plusieurs années que des investissements sont réalisés en termes de filtres, protection de l'environnement
équipements... "Environ 30 % de notre budget annuel sert à améliorer nos performances environnementales" indique Antonio Romano, directeur de CCB.
L'environnement et le développement durable et par voie de conséquence les relations avec les entreprises, collectivités locales constituent un axe important de la politique d'Italcementi.
Pour preuve, la première expérience réalisée en 2003 par le groupe en Europe concernant la notation des performances en matière de développement durable et responsabilité d'entreprise. Cela permettait à l'entreprise " d'obtenir une cartographie objective des risques extra-financiers associés à ses activités et de faire évaluer ses performances dans le domaine du développement durable."
A ce titre la note globale attribuée par CoreRatings est "assez positive": A -
* image copyright CCB