L'offre d'achat à hauteur de 350 pence l'action de la part du consortium financier Montagu, Global Infrastructure Partners et UCIL sur l'un des leaders du traitement des déchets britanniques semble avoir peu de chances d'aboutir. En effet, suite à des articles dans la presse britannique, une surenchère provenant de l'alliance Suez, Terra Firma serait en cours de finalisation. Le titre Biffa a cloturé à 368 pence vendredi soir. Dans la même journée, l'action Suez baissait d'un peu plus de 2% réagissant négativement à l'éventuel coût d'acquisition...
A 350 pence par action, la société Biffa est valorisée 1,2 milliards de livres. Mais, Suez et Terra Firma prépareraient une contre-offre à hauteur de 1,5 milliards de livres, soit environ 2 milliards d'euros. L'opération serait financée par Goldman Sachs et Morgan Stanley. En cas de succès, Suez récupérerait les activités de collecte et de recyclage, et Terra Firma reprendrait l'activité d'enfouissement. Du côté de Biffa, il devrait une pénalité de 12,3 millions de livres au consortium financier en cas d'échec de leur offre.
Selon les analystes de Crédit Mutuel-CIC ce rachat serait "très opportun" pour Suez du point de vue stratégique. Mais à court terme, ils estiment que "sur la base des chiffres annoncés", le marché réagira "sûrement négativement " en considérant que le prix proposé survalorise Biffa. L'offre de Suez valoriserait Biffa à 11,1 fois son Ebitda (excédent brut d'exploitation, ndlr), nettement plus que celle de Montagu à 9,3 fois. En même temps, cela permettrait à Suez de "reprendre la course dans le secteur du déchet dans un marché atomisé au Royaume-Uni alors que Veolia a déjà une vraie longueur d'avance après la reprise de Cleanaway", ajoute le CM-CIC.
A ce jour, aucune réaction de la part des dirigeants de Biffa.
à suivre...