Bio plastiques : un marché exponentiel est annoncé !
De fait, la société italienne fera découvrir sa nouvelle gamme de produits dans le cadre de l’Espace Innovation » du Salon de l’Agriculture qui ouvre ses portes très prochainement à Paris...

En 1994, dans le cadre de la Foire Internationale de Milan, la société annonce la commercialisation d’un produit baptisé le Mater-Bi et rapidement décrié…

De fait, ce qu’il est convenu d’appeler les nouveaux bio plastiques (à base d’amidon de maïs, de blé ou de pomme de terre offrent) des avantages non négligeables : ils sont biodégradables, permettent d’économiser de l’énergie et se transforment en humus fertile dont certains sols appauvris ont bien besoin. Issus de matières premières renouvelables puisque végétales, ils participent à la pérennité de certaines cultures, sont compostables, mais aussi incinérables…

Il se décline en effet en toutes sortes de produits et sous toutes formes possibles…
Produits phares, les sacs de caisse et cabas Mater-Bi sont utilisés notamment en Italie, en Allemagne, en France (chez Casino, Intermarché et la Fnac par exemple), en Angleterre (chez Sainsburry’s) et en Hollande.
Dans le sillage des Mater-Bag, le Mater-Bi offre une gamme de filets et barquettes pour fruits et légumes mais aussi des produits de remplissage pour emballage (solubles) et autres blocs expansés pour protéger les objets.
De nouveaux articles pour la restauration collective/hors domicile seront également dévoilés au Salon de l’Agriculture comme des couverts, verres, assiettes et autres pailles…
Le Mater-Bi est aussi la matière idéale pour la fabrication de produits d’hygiène comme les couches bébés notamment distribuées dans les pays Nordiques. Mais aussi le papier absorbant, les serviettes, mouchoirs, serviettes hygiéniques, cotons tiges, emballages pour papier toilette…
Le Mater-Bi a par ailleurs investi le marché de l’équipement automobile avec par exemple les Biofillers pour pneus à basse résistance au roulement, notamment utilisés par Goodyear au Japon et prochainement en Europe.
Solution naturelle, il est un produit intéressant pour l’agriculture française. En France en effet, l’agriculture utilise près de 75 000 tonnes de plastiques à ramasser chaque année. Ceci afin de limiter notamment les pesticides.
Or, le Mater-Bi propose désormais des films de paillage aboutis pouvant être assimilés par le sol.


Outre les problèmes de pollution et de recyclage engendrés par les déchets plastiques, il faut parler de l’épuisement et du coût des ressources fossiles que sont pétrole, charbon et gaz naturel. Epuisement qui conduit à rechercher activement des produits de substitution répondant aux mêmes besoins d’utilisation.
Par ailleurs, dans la lutte contre le changement climatique, l’Europe s’est engagée à réduire fortement les missions de gaz à effet de serre. La France, quant à elle, entend les réduire par 4 d’ici 2050. Un objectif qui ne pourra être atteint que par la relance vigoureuse de toutes les formes possibles d’économies d’énergies et par la mobilisation massive de la biomasse dans toutes ses utilisations.

Les bio plastiques devraient connaître en France un développement exponentiel du fait d’un environnement réglementaire favorable.
L’article 4 de la Loi d’orientation agricole n’° 2006 du 5 janvier 2006 dispose que « afin de protéger l’environnement et d’encourager le développement des produits biodégradables, un décret détermine les conditions de l’interdiction, à compter du 1er janvier 2010, de la distribution au consommateur final, à titre gratuit ou onéreux, de sacs de caisse à usage unique en plastique non biodégradables (…) ».
La consommation européenne des plastiques biodégradables est actuellement estimée à 80 000 tonnes par an.
Les bio plastiques tirés de l’amidon constituent la majeure partie de la capacité de production. Novamont en produit 30 000 tonnes par an.
Selon les experts, la seule substitution des sacs de caisse par des sacs biodégradables pourrait représenter plus de 50 000 tonnes consommées en 2010.
Selon Christophe Doukhi de Boissoudy, responsable de Novamont en France, « les fabricants de produits plastiques connaissent déjà cette alternative ou l’ont déjà testée. Il suffit pour eux de régler leurs outils de production avec cette nouvelle matière car le process industriel est le même. La simple substitution des sacs de caisse classiques par des sacs biodégradables est possible d’ici 2007 ».
Et c'est ainsi que Mater-Bi pourrait bien mettre le sac classique échec et Mat!

