Les collectivités génèrent une large part des biodéchets produits, tant par leurs services que par les ménages. Elles ont accès à toute une palette d’outils pour la mise en œuvre du tri à la source : gestion de proximité (compostage domestique, partagé en pied d’immeubles ou à l’échelle d’un quartier) avec traitement in situ, collectes séparées (en porte à porte ou en apport volontaire) avec traitement centralisé (compostage industriel, méthanisation). Afin d'aider les collectivités et de les guider, l'Ademe vient de publier quelques recommandations opérationnelles…
La Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV) fixe le taux de valorisation en matière de déchets non dangereux à 65% et une réduction de la mise en décharge de 50% à l’échéance 2025. Le tri à la source des biodéchets constitue un enjeu important pour l’atteinte de ces objectifs et une obligation de généralisation à l’ensemble des producteurs pour 2025. Pour rappel, les biodéchets regroupent les déchets issus de ressources naturelles animales ou végétales. Dans les déchets ménagers, ils sont constitués surtout des déchets de cuisine (épluchures de légumes…), des déchets verts du jardin (tailles de haie, tonte de gazon…) et des déchets en cellulose (essuie-tout, mouchoir en papier).
Concernant la généralisation du tri à la source des biodéchets, l'Ademe recommande la réalisation d’un diagnostic du territoire tenant compte des spécificités locales pour permettre de faire émerger un plan d’action. Cet état des lieux comporte, par exemple : l’identification des outils de prévention de production de biodéchets, une étude des gisements (dont la part de gaspillage alimentaire) et des débouchés potentiels de biodéchets produits, une évaluation des coûts globaux du service public, etc.
Cela permettra à la collectivité de définir le plan d’actions à mettre en œuvre et permettra ainsi d’atteindre la performance attendue à un coût maitrisé. La collectivité peut choisir des solutions complémentaires et spécifiques aux différents milieux de son territoire : par exemple limiter la production de biodéchets en réduisant le gaspillage alimentaire de 50% et, pour les déchets produits, 80% de gestion de proximité combiné à 20% de collecte séparée de biodéchets.