Selon le Panorama du Gaz Renouvelable 2016, l'année passée a confirmé l’émergence de la filière Biométhane, notamment via la mise en service de 9 nouveaux sites en France. Avec une augmentation annuelle de 162% en 2016, 215 GWh ont été injectés dans le réseau de gaz, soit l’équivalent de la consommation de près de 18.000 logements ou 1.000 bus…
Fin 2016, les 26 sites injectant du biométhane dans l’ensemble des réseaux et les 241 projets en phase avancée recensés confirment la tendance observée en 2015. Néanmoins, la production de gaz renouvelable ne représente que 0,05% de la consommation française alors que la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte (LTECV) fixe à 10% la consommation de gaz renouvelable à l’horizon 2030.
L’année 2016 a été marquée par la mise en œuvre d’une ordonnance donnant la possibilité de recourir aux appels d’offres, venant en complément des mécanismes de soutien actuels, afin d’atteindre les objectifs. "Si l’ensemble des acteurs de la filière salue cette avancée majeure, elle ne serait se suffire à elle-même. Pour être au rendez-vous des ambitions fixées par la LETCV, plusieurs mesures structurantes sont nécessaires : l’adaptation du coefficient S pour les sites n’ayant jamais valorisé de biogaz en contrat d’achat, le prolongement du contrat d’achat de 15 à 20 ans à tarif identique et le passage d’un calcul mensuel des capacités d’injection à un calcul annuel", expliquent les professionnels.
Réduisant les émissions de CO2 à toutes les étapes du processus, la filière d’injection de gaz renouvelable a permis d’éviter le rejet dans l’atmosphère de 40.400 tonnes de GES en 2016. A titre de comparaison, 15.000 tonnes d’émission avaient été évitées en 2015. En se basant sur les projets identifiés à ce jour, le potentiel d’injection de biométhane à horizon 2020 est de l’ordre de 3.000 GWh/an, ce qui permettra d’économiser 560.000 tonnes de GES, soit l’équivalent de la consommation de près de 250.000 logements ou 13.000 bus.