Biogaz : la Suisse change les règles...
Au vu des dommages causés par l’épidémie de fièvre aphteuse, l'Union Européenne a interdit depuis 2002 l’affouragement des restes de cuisine et de table pour éviter tout risque d'épizootie. Or, depuis bientôt un an, la Suisse est le seul pays d'Europe de l'Ouest qui autorise encore cette pratique... D'où la nécessité de modifier quelque peu la législation...
Bien que réglementée, il reste quand-même une probabilité, faible mais existante, d’une contamination du cheptel suisse d’animaux de rente. Plutôt que d'interdire l’affouragement des restes de cuisine et de table, la Suisse préfère donc renforcer ses dispositions législatives. Ces nouvelles réglementations, qui font partie intégrante du projet de l’OESPA (Ordonnance concernant l’élimination des sous-produits animaux), sont d'ailleurs en consultation actuellement. La valorisation de ces déchets dans des installations de biogaz permettant de produire de l’énergie... comme le rappellent judicieusement le Parlement et le Conseil Fédéral.
Les installations de biogaz traitant des restes de cuisine et de table, et qui détiennent des animaux de rente dans leur enceinte, doivent prendre des mesures touchant la construction et l’exploitation des voies permettant d’accéder à celles-ci (ou de les quitter) afin d’éviter tout risque d’épizootie. En clair, il ne doit y avoir aucun contact direct ou indirect entre les animaux de rente et ces déchets, les véhicules qui les ont transportés et les conteneurs. Une hygiénisation est donc nécessaire. Les installations de biogaz valorisant ce type de déchets ont désormais l’obligation de s’adapter à ces exigences dans un délai de 12 mois. A défaut, elles se feront taper sur les doigts...
source : BiomassEnergie