Biogaz : les déchets de Montpellier valorisés
L’installation de valorisation énergétique du biogaz de Montpellier Agglomération du Thôt a déjà produit 3 millions de kWh depuis sa mise en service le 1er mars dernier. L’électricité ainsi produite permet de couvrir l’équivalent des besoins hors chauffage de 2 000 familles, soit environ 9 000 personnes...
Petit rappel des faits : dans le cadre de sa politique en faveur du développement durable et des EnR (énergies renouvelables), Montpellier Agglomération a choisi de valoriser le biogaz, riche en méthane, du CET (Centre d’Enfouissement Technique) du Thôt. Après 5 mois de travaux (coût total : 1,4 millions d'euros), l’installation a été mise en service, pour une quinzaine d’années de fonctionnement, jusqu’à ce que le processus de dégradation biologique des déchets soit terminé. Fait notable : cette centrale de valorisation énergétique est l’une des seules en France à fonctionner sur un site fermé d’enfouissement de déchets. Montpellier Agglomération étudie par ailleurs la possibilité d’installer des panneaux photovoltaïques sur le site.
Issu de la fermentation naturelle des déchets enfouis, le biogaz est collecté par un réseau enterré de captage comprenant 104 puits. Il est ensuite filtré et déshumidifié pour éliminer la majorité des impuretés avant de parvenir au moteur. Un groupe électrogène Jenbacher nouvelle génération de 1 000 kWh électriques transforme le biogaz en électricité, produite à 400 V, avant d’être transformée en 20 000 V et raccordée au réseau de distribution public d’électricité moyenne tension (réseau souterrain). La vente de l’électricité à un tarif de rachat bonifié et garanti par l’Etat pendant 15 ans devrait rapporter quelque 50 000 euros HT dès la première année à l’Agglomération de Montpellier.
Installé en 2007 par la société Clarke Energy France, pour le compte de la SERM, ce moteur 4 temps dispose d'un système de réglage électronique "Leanox", qui permet de garantir les performances tout en assurant des valeurs très faibles de rejet en Nox (oxyde d’azote), CO (monoxyde de carbone) et COV (Composés Organiques Volatils).
Cette installation, qui fonctionne en continu, est également équipée d'un système de commande informatisé garantissant un fonctionnement optimal sans présence humaine permanente, grâce à une télésurveillance permettant aux techniciens d'astreinte d'intervenir dans des délais très court. Un système de détection incendie et gaz assure par ailleurs l’arrêt de l’installation en cas d'anomalie.
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