Le Tribunal Administratif de Fort-de-France, dans son jugement du 4 octobre dernier, a annulé l’arrêté d’autorisation d’exploiter la centrale biomasse Galion 2 en cours de construction. De façon à ne pas retarder la mise en service de ce projet, Albioma annonce son intention de faire appel devant la Cour Administrative d’Appel de Bordeaux…
Tous les griefs qui avaient été émis par l’Assaupamar contre le projet Galion 2 quant aux risques sanitaires, aux émissions de particules fines, aux impacts sur la faune et la flore, aux risques de déforestation et au bilan CO2 ont été rejetés par le Tribunal. "Le seul motif d’annulation est un vice de forme qui repose sur la prétendue insuffisante démonstration de la compatibilité du projet avec le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) de la Martinique", indique Albioma.
Cette décision du Tribunal Administratif concerne uniquement l'arrêté d’autorisation d’exploiter, qui n’est nécessaire qu’à compter de la mise en service de l’exploitation à partir du deuxième trimestre 2017. Elle ne porte pas sur le permis de construire, dont la régularité n’a pas été contestée et qui est désormais définitif, et permet la poursuite des travaux.
La centrale Galion 2 (40 MW installés), première centrale de cogénération 100% biomasse de Martinique, fournira 15% de la consommation électrique totale de l’île. Reposant sur un échange vertueux avec la sucrerie du Galion, le projet vise à assurer l’avenir de la sucrerie en la rendant plus performante. Cette unité est un projet mûri depuis 10 ans avec l’ensemble des parties prenantes pour faire progresser la part d’énergie renouvelable en Martinique de 7% à 22%, et ainsi favoriser la transition énergétique de l’île dans le respect des normes environnementales les plus strictes.