Biomasse, biogaz : le SER rappelle ses attentes
Première source d’énergie renouvelable de France, la biomasse a fait l’objet de plusieurs annonces gouvernementales lors de la publication de la feuille de route pour la transition écologique, le 21 septembre dernier. Dans un communiqué, le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) souhaite contribuer aux chantiers annoncés et dresse un récapitualtif de ses attentes...
En premier lieu, le SER et sa branche biomasse (France Biomasse Energie - FBE) saluent l’annonce par le Gouvernement d’une prolongation du Fonds Chaleur au-delà de 2012. Selon le Syndicat, "le maintien de ce dispositif d’aides pour les installations de production de chaleur renouvelable (biomasse, solaire thermique, géothermie et réseaux) est essentiel à l’atteinte des objectifs 2020, en particulier pour le développement des chaufferies bois". A ce titre, le SER se félicite du lancement de l’appel à projets BCIAT 2013 (Biomasse Chaleur Industrie, Agriculture et Tertiaire) par Delphine Batho, Ministre de l’Ecologie du Développement durable et de l’Energie, il y a quelques jours à l’Ademe (voir notre article). Le Syndicat rappelle toutefois que le budget du Fonds Chaleur annoncé pour 2013 (220 millions d'euros) reste en-deçà de l’enveloppe qu’il serait nécessaire de mobiliser annuellement (500 millions d'euros par an) pour atteindre les objectifs 2020 de production de chaleur renouvelable.
Autre point : les professionnels notent avec intérêt le lancement d’une "mission de création d’un fonds bois-carbone" et se félicitent de la mise en place d’un "plan national biogaz". Le SER et sa branche biomasse (FBE) se disent prêts à contribuer aux travaux annoncés. Sur le volet bois, ils recommandent notamment de dynamiser l’exploitation forestière et d’encourager la structuration de l’amont forestier pour alimenter les chaufferies bois en combustibles.
Enfin, le SER prend acte de la volonté des pouvoirs publics de concentrer le Crédit d’Impôt Développement Durable (CIDD) sur les rénovations lourdes des logements. Les professionnels soulignent toutefois l’importance du maintien a minima d’un crédit d’impôt destiné à moderniser le parc d’appareils de chauffage au bois domestique, au regard de l’impact très positif de cette mesure sur la qualité de l’air. Les professionnels demandent que l’attribution d’un crédit d’impôt soit conservée lors du remplacement d’un appareil ancien par un équipement de chauffage au bois performant répondant aux niveaux d’exigences du label Flamme Verte. Les équipements de chauffage au bois domestique devront avoir toute leur place dans le plan de performance thermique des logements annoncé par le Gouvernement.
"La production de chaleur est la principale source d’énergie renouvelable en France. Les filières qui y contribuent sont très diverses : bois, déchets, biogaz, géothermie, pompes à chaleur, solaire thermique. Plus de la moitié de l’objectif de 23% d’énergies renouvelables en France en 2020 repose sur le développement de la production de chaleur", rappellent Jean-Louis Bal (Président du SER) et Cyril Le Picard (Président de FBE). Pour information : le Syndicat des Energies Renouvelables regroupe 450 adhérents, représente un chiffre d’affaires de 10 milliards d’euros et 80 000 emplois. Cette organisation professionnelle regroupe les industriels de l’ensemble des filières énergies renouvelables : biomasse (FBE), bois, biocarburants, éolien, énergies marines, géothermie, hydroélectricité, pompes à chaleur, solaire photovoltaïque (SOLER), solaire thermique et thermodynamique.