Biomasse : l'Homme doit recycler davantage
Selon les chiffres d'une étude de l'Institut d'écologie sociale de l'université de Klagenfurt (Autriche), l'appropriation humaine de la production primaire nette de biomasse (HANPP) s'élèverait à 23,8%. L'énergie de biomasse ainsi soustraite à la biosphère pour notre seul profit correspondrait ainsi à 53% aux récoltes, à 40% aux modifications apportées par l'Homme aux paysages naturels et à 7% aux feux induits par lui...
Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont utilisé une combinaison de diverses modélisations de la végétation, de statistiques forestières et agricoles, et des données des systèmes globaux d'information géographique. Pour information, la HANPP prend en compte deux variables, la différence entre la production primaire nette et potentielle de biomasse (celle que l'on constaterait en l'absence de l'intervention de l'Homme) et la production réelle, et la biomasse récoltée par les humains ou détruite lors des récoltes.
Dans le cadre de la gestion du changement climatique et de l'épuisement des ressources fossiles, ces résultats devraient inciter les autorités à davantage de prudence quant aux modalités de l'intégration de l'énergie de biomasse aux schémas d'approvisionnement en énergie. C'est pourquoi les auteurs de cette étude préconisent de concentrer les efforts sur le recyclage et la réutilisation de la biomasse afin d'atténuer le déclin de la biodiversité, une conséquence du remodelage des territoires qui pourrait nuire à la survie de notre espèce. Cela devrait permettre d'éviter de lutter contre le réchauffement climatique en fragilisant encore davantage notre écosystème.