Biométhanisation : une tendance de fond?
.
Dans notre Hexagone, le constructeur Allemand n’est pas en territoire inconnu : il signe pas moins d’une trentaine d’installations de biométhanisation en projet, quelques une d’entre elles seront bâties en partenariat avec le Lyonnais Méthalec. Ensemble, ils ont remporté le marché concernant le projet de biométhanisation avec épuration du gaz (laquelle joue un rôle désormais majeur), tandis que l’unité située dans le nord de la Franche-Comté sera terminée durant le printemps ; elle injectera 70 normaux-mètres-cubes par heure de biométhane dans le réseau de gaz naturel français.
Notre pays compte cinq installations avec injection de gaz ; pour autant, leur nombre augmente dès lors qu’il y a suffisamment de matières premières biodégradables, comme ça s’est vérifié en Franche-Comté. C’est sans compter l'avantage fiscal « qui constitue l’un des points forts de Weltec » a récemment expliqué un exploitant qui rappelle « qu’une cuve en acier inoxydable vissée, ne compte pas pour le calcul de la surface bâtie, ce qui réduit d’autant la CFE » (contribution foncière des entreprises) ; la cuve en béton plus classique ne bénéficie pas des mêmes faveurs fiscales…
Cela dit, il n’y a pas que le Trésor Public qui compte dans le choix à faire : la fiabilité de la cuve en acier inoxydable, tout comme des coûts de maintenance raisonnables pèsent également de tout leur poids…
Que dire de plus, si ce n'est que les objectifs de développement de la méthanisation en France n’ont jamais été aussi élevés. En effet, en octobre dernier, l’Union européenne a conclu un accord portant la part des énergies renouvelables à 27 % du mix énergétique, et 32 % d’ici 2030. Les valorisations énergétiques des déchets via la méthanisation sont avancées comme des leviers importants pour atteindre cet objectif. Mais pour y parvenir, une forte articulation entre recherche et développement s’imposera.