Bioraffinerie végétale : la Belgique met le paquet
Marie-Dominique Simonet, la Ministre régionale wallonne de la Recherche et des Technologies nouvelles, a récemment lancé un nouveau programme en matière de bioraffinerie végétale, mené en collaboration par la Faculté universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux (Province de Namur) et l'Université Catholique de Louvain-la-Neuve (Brabant Wallon)...
Ce programme, nommé "Technose", a pour objectif de remplacer à terme le pétrole comme source d'énergie mais aussi comme matière première pour l'industrie chimique en développant des produits issus de la biomasse végétale. L'objectif à plus long terme est de développer en Wallonie un pôle d'excellence axé sur la bioraffinerie et d'attirer et de créer des entreprises.
L'effectif de départ est de 7 chercheurs et techniciens de haut niveau scientifique, dotés du matériel de pointe. Ces moyens devraient par la suite être renforcés. Ce projet possède un grand potentiel de valorisation et de transposition économique confirmé par l'intérêt que lui manifeste des entreprises.
Détergents, produits phytosanitaires, encres, plastiques, peintures et autres produits à base de pétrole pourraient à l'avenir être produits à partir de déchets organiques végétaux, agricoles et industriels mais aussi à partir de nouvelles cultures de plantes. Les axes de recherche visent à obtenir de nouvelles molécules à haute valeur ajoutée : tensioactifs, additifs technologiques et hormones végétales.
Ce programme de recherche représente un investissement de 2 millions d'euros par an pendant 5 ans, dont la moitié seront apportés par la Région wallonne et le solde par le partenariat interuniversitaire au travers de financements européens et privés.