Biotechnologies : un Haut Conseil voit le jour
Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno ont lancé hier, date de la Journée de la Terre, le Haut Conseil des Biotechnologies (HCB). La création de cette instance va permettre à la France de se doter d'une structure spécialisée dans le domaine des biotechnologies, et notamment des organismes génétiquement modifiés. Ses travaux commenceront dès mai prochain...
Issu du Grenelle Environnement, ce Haut Conseil sera chargé de la mise en oeuvre des méthodes d'évaluation des risques pour l'environnement et la santé publique. En outre, il pourra se saisir ou être saisi de toute question de portée générale concernant les organismes génétiquement modifiés sur laquelle il rendra un avis.
Cette structure pourra, lorsqu'elle le juge nécessaire, procéder à des expertises, analyses ou études. Elle donnera également un avis sur chaque demande d'agrément ou demande d'autorisation en vue de l'utilisation confinée ou de la dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés.
Concrètement, le HCB est composé de 63 membres, d'un comité scientifique multidisciplinaire présidé par le virologue Jean-Christophe Pagès, et d'un comité économique, éthique et social présidé par la juriste Christine Noiville. Ce dernier rassemble élus locaux, parlementaires, associations, professionnels, salariés et personnalités qualifiées. C'est Catherine Bréchignac (cf photo), présidente du CNRS depuis 2006, qui a été nommée à la présidence de ce Haut-Conseil.
"On parvient ainsi à un consensus sur la façon de traiter un sujet complexe. C'est le résultat d'un long processus de maturation scientifique et démocratique, au sein des groupes du travail, du Grenelle Environnement puis du Parlement. En matière de biotechnologies, nous mettons en place tous les moyens de la rigueur, de la transparence, de la concertation entre tous les acteurs et de l'échange entre scientifiques", ont souligné Jean-Louis Borloo et sa secrétaire d'Etat à l'Ecologie.