L’Ademe et ses partenaires publient les résultats d’une étude sur la préservation des sols et de la biodiversité dans l’exploitation des forêts pour le bois-énergie. Dans la lignée de travaux scientifiques menés depuis plusieurs années, ce projet se focalise sur la récolte raisonnée des différentes parties de l’arbre, jusqu’alors laissés en forêt (menu bois, souches...). Des recommandations pour les exploitants et des conseils techniques précis y sont présentés afin de favoriser le développement du bois-énergie tout en s’assurant de la préservation des écosystèmes...
La moitié de l’énergie consommée en France est utilisée pour produire de la chaleur. Elle est aujourd’hui majoritairement produite par des énergies carbonées et importées (gaz, fioul). Produire cette chaleur à partir d’énergie renouvelable, que ce soit chez les particuliers, les industriels, ou pour alimenter des réseaux de chaleur urbains, permet de relocaliser la production d’énergie en valorisant des ressources locales.
Le bois-énergie correspond aujourd’hui à 40% des énergies renouvelables produites en France, largement devant les autres sources renouvelables (hydroélectricité, pompe à chaleur...). Pour l’Ademe, le développement de cette énergie renouvelable ne peut pas se faire à n’importe quelle condition. C'est pourquoi l’Agence, le GIP Ecofor et leurs partenaires, publient une étude pour une gestion raisonnée de la récolte de bois-énergie.
La filière bois-énergie mobilise de façon croissante des types d’arbres ou parties des arbres jusqu’alors laissés en forêt : arbres entiers de petits diamètres et houppiers entiers intégrant la récolte des branches de diamètre inférieur à 7 cm (menus bois) et, dans certains cas, de souches. Ces récoltes de bois, pour le bois-énergie comme pour le bois d’œuvre, peuvent jouer sur l’écosystème forestier (fertilité des sols, biodiversité...) et des précautions peuvent s’avérer nécessaires dans certaines conditions.
moduler la récolte des menus bois (branches dont le diamètre est inférieur à 7 cm) en en laissant 10% à 30% sur place (la récolte est même déconseillée pour les sols les plus vulnérables et dans les zones prioritaires sur le plan de la biodiversité) ;