Boues d'épuration : un nouveau traitement de valorisation
La société japonaise Tsukishima Kikai a largement amélioré le processus transformant les boues d'épuration en combustible. Elle annonce une économie de 25% de l'énergie nécessaire à la solidification des boues, ainsi qu'un gain de temps de 33%...
Cette initiative a été conduite avec la Japan Sewage Works Agency (Agence japonaise pour les travaux d'égouts) dans le cadre d'un projet NEDO (New Energy and Industrial Technology Development Organization). La mise en pratique du nouveau procédé est prévue d'ici la fin de l'année.
Actuellement, au Pays du Soleil Levant, les boues de stations d'épuration sont incinérées avant d'entrer dans la composition de ciments. Le taux d'humidité toléré dans ce contexte est de 80%. En revanche, pour être utilisées comme combustible, les boues ne doivent pas contenir plus de 10% d'eau. Le procédé mis en oeuvre jusque là consistait en une dessiccation classique (opération consistant à éliminer l'eau de tout corps), très coûteuse en énergie et en temps.
La nouvelle méthode utilise la vapeur pour extraire l'eau des boues. Le traitement thermique est réalisé à 200°C sous une pression de 20atm pendant 1 à 2 heures. Le taux d'humidité est alors de 50%. Le séchage final des boues s'effectue alors par dessiccation classique. Le traitement thermique étant moins coûteux que la dessiccation, ce procédé de déshydratation permet de réaliser de très sérieuses économies.
Le pouvoir calorifique des boues séchées est d'environ 2/3, comparé à celui du charbon, mais compte tenu de l'augmentation du prix des combustibles et des problèmes d'émission de GES, il y a fort à parier que ces dernières ont une belle carrière devant elles.