Boues d'épuration : vers une valorisation optimale ?
La compagnie japonaise Hirachi Zosen a développé un procédé pour transformer les boues d'épuration en combustible. Avantage notable : celui-ci peut se substituer au charbon dans les chaudières...
La transformation des boues d'épuration en combustible représente un moyen efficace pour se débarrasser de ces déchets issus du traitement des eaux usées. Il existe 2 manières de procéder : la carbonisation (décomposition thermique sans oxydation ni combustion) ou le séchage. La première méthode présente l'avantage de détruire les particules contenant du soufre, sources de mauvaises odeurs, mais le combustible ainsi produit possède un faible pouvoir calorifique. La seconde permet en revanche d'obtenir un combustible au pouvoir calorifique proche de celui du charbon. Problème inverse cette fois-ci : la combustion de ce dernier entraîne le dégagement de soufre.
La nouvelle méthode développée par Hitachi Zosen est du second type. Elle consiste à chauffer les boues puis à y ajouter de la poudre de charbon activé en très faible quantité. Un simple dépoussiérage suffirait alors à éliminer en grande partie les particules à l'origine des mauvaises odeurs. Le surcoût de l'opération par rapport à un séchage classique resterait très limité.
La société continue ses essais. Elle veut notamment déterminer le procédé optimal qui permettrait de supprimer une quantité acceptable d'odeurs pour un surcoût raisonnable. Le combustible pourrait être utilisé par les compagnies productrices d'électricité (27% de l'électricité au Japon est produite par des centrales à charbon) ou celles en général qui utilisent de grandes chaudières. Elle espère également vendre des unités de production aux collectivités locales.