Bouteilles en plastique : l'aéroport de San Francisco coupe les robinets
Avant cette annonce visant l’interdiction des bouteilles en plastique, l’aéroport a installé une centaine de stations de remplissage des bouteilles d’eau, tandis que les restaurants ont été invités à ne distribuer les sachets de condiments et autres pailles ou serviettes que sur demande de la clientèle et non plus de manière systématique. « Si nous avons attendu 2019, c'est uniquement parce qu'il y a quelques années, il n'y avait pas vraiment d'alternative pour distribuer l'eau », a expliqué Doug Yakel, chargé d’information au sein de l'OFS, dans le cadre d'une interview au cours de laquelle, il rappelle qu'en juin dernier, une enquête du Guardian a révélé que seulement 9% des plastiques que les Américains destinent au recyclage seraient recyclés.
Il paraitrait que les usines de recyclage aux États-Unis n'acceptent pas les bouteilles en plastique encore équipées de leur bouchon ou opercule, et encore moins les emballages souillés. Les plastiques de moindre valeur, tout comme les briques de lait, prennent encore le plus souvent la direction d'un centre de stockage, d'une unité de valorisation énergétque, quand ce n'est pas, via l'exportation, d'autres pays.
Ce mode opératoire a dopé une économie internationale qui a permis aux Etats Unis d'envoyer des déchets plastiques non recyclables dans un certain nombre de territoires asiatiques tels que le Vietnam et le Laos, qui sont désormais beaucoup plus sourcilleux.
Des tensions ont ainsi vu le jour : elles concernent les limites des usines de recyclage ; Doug Yakel, espère que ce mouvement en provenance de l'Asie fera réfléchir et encouragera les producteurs à cesser d’utiliser des emballages en plastique au profit d'autres matériaux.