Bretagne : enquète sur la collecte particulière des pesticides périmés
Cette enquête a été réalisée dans le cadre du programme « Eau et pesticides, effets sur la santé et l’environnement » . Ce programme vise, à l'échelle de la Bretagne, à informer les utilisateurs non agricoles des risques liés à l'utilisation des pesticides, à promouvoir les solutions sans pesticides d'entretien des jardins et des espaces publics. Un des objectifs de ce rapport était de diagnostiquer la situation de la collecte de ces pesticides périmés pour les particuliers...
Aujourd'hui le financement de la collecte du traitement des pesticides non utilisés apportés par les particuliers est entièrement supporté par les collectivités territoriales. In fine, ce sont donc les habitants via la taxe ou la redevance sur les ordures ménagères qui financent ce service. Or, il n'existe aucune étude comptabilisant l'ensemble des coûts collectifs générés par la production, le transport, l'utilisation et le traitement des pesticides.
L'enquête menée par la Maison de la consommation et de l'environnement (MCE), les associations du groupe pesticides (Adéic, Cgl, Ufcs, Ufc Que Choisir, Bretagne vivante-SEPNB), le Centre d'information sur l'énergie et l'environnement (CIELE)... contribue à apporter des éléments concernant les coûts et la collecte des résidus de pesticides en Bretagne.
Tout d'abord à la question si les particuliers peuvent apporter leurs pesticides périmés ou interdits dans les déchèteries, on apprend que sur 213 déchèteries existantes, 191 les acceptent et 19 les refusent ( 3 sans réponse). Ensuite, au niveau de la formation du personnel, sur 63 collectivités interrogées, 21 répondent que le personnel a reçu une formation adaptée, alors que 37 répondent que cela n'est pas le cas. Ainsi, la majorité des agents semblent ne pas recevoir une formation sur la dangerosité des pesticides. Lorsqu'ils recoivent une formation, elle correspond au tri des DMS ( peintures, piles pesticides). Il n'y a qu'à Rennes où il existe une autre solution que la déchèterie pour la collecte. Il s'agit d'un véhicule mobile concernant les DMS sur les places de marché.
Seulement 28,6% des collectivités connaissent le lieu d'incinération des déchets pesticides et 30,2% ignorent le devenir des pesticides. On constate qu'en général ces déchets parcourent 1000 kms pour être traités. Le coût de traitement oscillerait entre 2000 et 2500 € ht/tonne, contre une fourchette de 1000 à 1300 €ht/tonne pour les DMS. Au niveau de la collecte, sur 2 111 tonnes de DMS collectées en 2004, les pesticides représenteraient 26 tonnes.
Pour en savoir plus : Enquête sur les pesticides périmés en Bretagne (PDF)