Bretagne : étude sur le gisement et l'impact des déchets dangereux diffus
L'agence de l'eau Loire-Bretagne soutient la collecte et le traitement des déchets dangereux produits par les PME-PMI. A cet égard, elle a engagé en 2006 une étude, qui vient d'être publiée. L'objectif est de quantifier le gisement de ces déchets et de mesurer leur impact en terme de flux de pollution. C'est la première fois qu’une telle campagne de mesures sur la pollution émise dans l’eau par les déchets dangereux issus des activités artisanales est réalisée en France...
Depuis 2003 l'agence de l'eau Loire-Bretagne subventionne à hauteur de 50% la collecte et le traitement des DDQD sur la facture au client émise par le prestataire conventionné. Le budget de ce poste n'a cessé d'augmenter passant de 1 million d'euros en 2003 à 4 millions d'euros en 2006. Ainsi, en 2005, ce sont 9 548 tonnes de déchets dangereux qui ont été collectés et éliminés sur le bassin.
Plus précisément, selon l'étude de Caroline Cozzi réalisée au sein du service "mesures et déchets" de la direction "industries" de cette agence de l'eau, on estime à 107 000 tonnes de déchets dangereux par an la production sur ce bassin dont 30 000 tonnes sont des déchets ménagers spéciaux, et 24 000 tonnes d'huiles. Or, sur les 54 000 tonnes restantes, le soutien n'a concerné que 9 500 tonnes (18%).
Si l'on examine la situation par branche professionnelle, on dénombre 5 activités principalement productrices et soutenues : les garagistes et professionnels de l'automobile, les pressings, l'imprimerie, les laboratoires photographiques, la mécanique générale. Les imprimeurs représentent 40% du gisement, les garagistes viennent ensuite avec 22% du total, suivi des pressings (7%). Au niveau des qualités de déchets produits, les huiles sont les plus importants ( 29 500 tonnes/an), suivi par les piles et batteries, accumulateurs, puis par les solvants, les emballages souillés, les cartouches et supports de filtration.
Finalement, au niveau de la campagne de mesures, on a pu constaté que la photographie, l'imprimerie, le traitement de revêtement des métaux représentent 85% des pressions sur le paramètre metox. Pour les AOX, les pressings, la mécanique générale, et la répération de mécanique agricole représentent plus de 90% des pressions.
Pour en savoir plus : Guide sur les gisements et impacts des DDQD en Bretagne