Brûlage des déchets verts : une pratique à proscrire

Le 09/10/2013 à 12:28  

Brûlage des déchets verts : une pratique à proscrire
brûlage des déchets végétaux Alors que l’automne s’installe et que les feuilles mortes et autres déchets végétaux s’accumulent dans les jardins, Air Rhône-Alpes souhaite sensibiliser les Rhônalpins aux effets néfastes sur l’environnement et la santé d’une pratique encore trop courante dans le département : le brûlage des déchets végétaux. L’Observatoire régional a ainsi réalisé un film et élaboré un kit de communication qu’il met à disposition de tous pour inciter chacun à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement...

 En Rhône-Alpes comme ailleurs, la combustion à l’air libre de végétaux, une activité courante et à première vue anodine, participe aux émissions de plusieurs polluants, notamment des composés cancérigènes comme les HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) et le benzène. Les conditions de brûlage des déchets verts sont très peu performantes et émettent bon nombre d'imbrûlés, notamment si les végétaux sont humides. "Ce brûlage en association avec des déchets (plastiques, bois traités, papiers souillés, carburant) est totalement à proscrire en raison de sa haute toxicité", souligne Air Rhône-Alpes.

 Outre la gêne pour le voisinage et les risques d'incendie qu'elle engendre, le brûlage de végétaux contribue significativement à la dégradation de la qualité de l'air en zones urbaines et périurbaines. En effet, le brûlage de 50 kg de végétaux émet autant de particules que : 18 400 km parcourus pour une voiture essence récente (16 800 km pour une voiture essence très ancienne) ; 5 900 km parcourus pour une voiture diesel récente (1 300 km pour une voiture diesel très ancienne) ; 3 mois de chauffage d’une maison équipée d’une chaudière fuel performante ; 3 semaines de chauffage d’une maison équipée chaudière bois performante.

 

 En dehors des dérogations préfectorales indispensables à certaines activités, le brûlage de déchets verts est interdit depuis plusieurs années par le règlement sanitaire départemental. Malgré cela, on estime en moyenne que : 9% des maisons individuelles en Rhône-Alpes brûlent près de 25 000 tonnes de déchets par an (un chiffre basé sur l’hypothèse que toutes les maisons individuelles ont un jardin, d’après l’enquête menée par l’Ademe en 2008 sur le territoire national). Pourtant, des solutions alternatives existent pour traiter ses déchets végétaux : le broyage, le compostage, la tonte mulching, le paillage, la collecte en déchèterie, ou encore la collecte sélective. "Autant de pratiques et d’initiatives personnelles ou communales respectueuses de la qualité de l’air et sans danger pour la santé", rappelle Air Rhône-Alpes.

 Pour plus d'informations : http://delair.air-rhonealpes.fr.