Canada : procédé en vue d'optimiser la gestion du CET
Patrick Hettiaratchi de l'Université de Calgary et son assistant Vincent Stein travaillent depuis plusieurs mois en partenariat avec la ville de Calgary sur des techniques d'amélioration de la gestion des décharges. Leurs travaux viennent d'être récompensés par le prix d'excellence decerné par l'association des ingenieurs de Calgary: le "Consulting Engineers of Alberta Showcase Awards"...
L'équipe de Patrick Hettiaratchi tente de limiter la courbe des émissions de méthane tout en optimisant les réactions chimiques au sein du centre d'enfouissement technique via un système de canalisations et de biofiltration. Le principe est simple, il s'agit de filtrer le méthane dans le sol ou dans le compost. En fonction du niveau des émissions de méthane, l'importance de l'opération d'oxydation diverge. Cela permet d'optimiser l'exploitation des volumes du cet tout en assurant à la décharge son autonomie énergétique.
Sur le plan pratique, on va alterner des opérations anaerobie et aerobie. Tout d'abord, la décomposition anaerobie facilite la production de méthane à des taux d'extraction importants en vue d'une valorisation énergétique. Pendant cette période de traitement que l'on estime de 3 à 4 ans, le lixiviat est collecté et réinjecté dans le massif de déchets afin de maintenir un taux d'humidité qui favorise la transformation biologique. Ensuite, lorsque l'on constate que le taux d'extraction du méthane est trop faible, le système de bioréacteur passe en mode aerobie en injectant de l'oxygène. On découpe ainsi la décharge en plusieurs alvéoles à différents stades du traitement aerobie-anaerobie. Une fois les déchets stabilisés, on peut de nouveau les stocker, le compost et les matériaux recyclables étant récupérés.
Une décharge de la ville de Calgary sert de pilote industriel.
Pour en savoir plus : Innovation Alberta