Cancers et environnement…
« La prévention ne doit pas se limiter aux seuls cancérogènes avérés ». Dans son avis du 2 juillet, l'Afsset demande une meilleure prise en compte des facteurs environnementaux dans la dynamique de prévention des cancers actuels et futurs (voir notre article)…
Les seuls risques avérés (tabac, amiante...) n'expliquent qu'une faible part des cancers. Or, les travaux scientifiques récents suggèrent un rôle substantiel de l'environnement dans les interactions plurifactorielles à la source des nombreux cas encore largement inexpliqués.
Pour l'Afsset, les agents environnementaux pour lesquels des inconnues persistent doivent donc faire l'objet d'une approche de précaution. En recherche, l'Agence recommande de multiplier les croisements entre disciplines (épidémiologie, toxicologie, sciences sociales...) pour mieux identifier les liens de causalité. S'agissant de la gestion des risques, la logique de substitution et de réduction des expositions mise en œuvre pour les cancérogènes avérés doit être étendue aux substances encore débattues, et l'expologie développée pour identifier et traiter les plus fortes expositions. L'Afsset encourage enfin une lecture socio-économique des liens entre cancers et environnement, pour préciser la part des inégalités sociales dans les déterminants d'exposition ou encore le rapport coût-bénéfice des démarches de prévention.
À retenir également...
• Pour les entreprises et préventeurs : le lancement de www.substitution-cmr.fr, outil national de partage d'expérience en matière de substitution des agents chimiques cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques
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• Formaldéhyde : l'Afsset recommande de renforcer la protection des travailleurs exposés et de développer la substitution
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