Carambouille ou non, la Sonolub affirme sa « parfaite transparence »
Comme Arcelor l’a fait avant elle, la Sonolub, une des entreprises mises en cause dans l’affaire de blanchiment de déchets toxiques entre la France et la Belgique, a assuré avoir toujours travaillé en « parfaite transparence » avec les autorités. Si l’affaire est avérée, puisque le Parquet a confirmé le trafic, il est tout aussi clair que pour l’instant, « c’est personne »…
« Tout s'est fait en parfaite transparence, il n'y a jamais eu quelque dissimulation que ce soit », a déclaré Jean-François Nogrette, PDG de la Sonolub, société de Seine-Maritime soupçonnée d'avoir contribué à « blanchir » des déchets toxiques d'une filiale dunkerquoise d'ArcelorMittal en les revendant comme carburant en Belgique, selon des informations de presse confirmées mercredi par le parquet (voir Déchets toxiques : Arcelor dans le collimateur du parquet et Arcelor rejette la responsabilité des magouilles sur Sonolub).
« Les autorités ont validé tous les transferts vers la Belgique (…). A partir de 2003, la douane a considéré qu'il fallait classer ce produit (le fioul naphtaliné) comme un déchet », ce qui « change la fiscalité et les modalités du mouvement transfrontalier: le contentieux porte là-dessus ».
« Ce n'est pas du déchet qui était transféré en douce vers la Belgique », a insisté le responsable, qui affirme « qu'en aucune façon, le produit n'a endommagé l'environnement ou causé de nuisances ».
Le produit, confié à des spécialistes du soutage, « était valorisé dans un moteur diesel » et ne présentait « pas d'impact environnemental », selon Jean-François Nogrette, qui estime qu'environ 3 500 tonnes par an de ce fioul naphtaliné ont été envoyées à Anvers.
Saisi par la Direction régionale des douanes, le parquet de Dunkerque a ouvert en juillet une information judiciaire pour exportation non déclarée de marchandises prohibées, faux et usage de faux, concussion et corruption. Aucune mise en examen n'a été encore prononcée.