CESE : Macron annonce une réforme en profondeur
"Sa mission était de créer entre la société civile et les instances politiques un trait d’union, fait de dialogue constructif et de propositions suivies d’effets. Cette intention fondatrice s’est un peu perdue", a-t-il déclaré avant de souhaiter que le Cese devienne "la Chambre du futur, où circuleront toutes les forces vives de la Nation".
Le président du Cese, Patrick Bernasconi, ex-dirigeant du Medef, qui dirige l'institution depuis 2015, s'est félicité dans un communiqué de la volonté du chef de l’État de "donner plus d'importance à la société civile et par la même à notre Assemblée" qui doit, selon lui, "se refonder".(...) "Depuis le début de la nouvelle mandature du Cese, j'appelle de mes voeux à ce que toutes les composantes de la société civile organisée soient présentes" en son sein pour que sa "réflexion" et ses "avis" prennent "plus de force", a-t-il également indiqué.
Le Cese "jouera ainsi pleinement, son rôle d'instance unique de consultation pour fabriquer la loi (au service de la loi)" et "le renforcement de ce rôle permettra ainsi de mettre fin à la dilution de la parole publique, si préjudiciable à son efficacité pour nos concitoyens".
Actuellement, le Cese (ex Ex-Conseil national économique), créé en 1925, et dont la première mission est de conseiller le gouvernement et le Parlement par ses avis (qui ne sont que consultatifs) comprend 233 membres représentant la société civile, désignés pour un mandat de 5 ans ; il se réunit deux fois par mois en assemblée plénière pour voter ses avis présentés par ses différentes sections, sauf que ... peu sollicité, ses avis restent souvent lettre morte, tandis que son coût élevé lui est régulièrement reproché : en 2015, en effet, la Cour des comptes avait épinglé les indemnités des conseillers, fixées à 3 786 euros brut par mois...