Chambéry : une déchèterie plus spacieuse et fonctionnelle
Beaucoup plus grande, la nouvelle déchèterie de Bissy à Chambéry a ouvert ses portes le 24 septembre dernier ; elle a été déplacée à une centaine de mètres de l'ancienne, de l'autre côté de la route. En plus de sa fonction de collecte des déchets, ce nouvel équipement va permettre le développement de l’activité de récupération et de recyclage des déchets. Rendu nécessaire par les travaux de modernisation de l'usine de dépollution des eaux usées (voir notre article), le déplacement de la déchèterie a été mis à profit pour aménager un nouvel équipement offrant de bien meilleures conditions de dépôt pour les particuliers et professionnels. Le montant global des travaux conduits par Chambéry métropole s’élève à 3,5 millions d'euros...
L’ancienne déchèterie, la première de l’agglomération construite en 1985, était devenue trop petite ; les conditions de sécurité n’étaient plus réunies compte tenu de l'évolution des normes et de la fréquentation. Avec une surface de 8 600 m² et 26 quais (contre 3 300 m² et 15 bennes pour l’ancienne), la nouvelle unité est dimensionnée pour recevoir les flux importants qui arrivent chaque jour sur ce site : 40% des déchets collectés en déchèterie dans l’agglomération sont en effet déposés à Bissy. Les fonctionnalités de stockage et de conditionnement des déchets sont également améliorées. Il sera désormais possible de déposer à Bissy le plâtre comme à La Ravoire et Saint-Alban-Leysse. En oute, la déchèterie a été conçue de manière à pouvoir accueillir de nouvelles filières de recyclage qui se mettraient en place dans les prochaines années. La surface du site couvre 8 618 m² et dispose d’un quai permettant de desservir 26 bennes, ainsi qu’un abri pour les déchets spéciaux et dangereux. Une zone attenante a été aménagée pour accueillir les ateliers des Chantiers Valoristes (1 286 m²), ainsi qu’une aire destinée au stockage du verre collecté sur l’agglomération (2 400 m²).
Les travaux de la nouvelle déchèterie de Bissy ont démarré en juin 2011, pour s’achever en septembre dernier. Ils ont été conduits par Chambéry métropole (maîtrise d’ouvrage) et par le maître d’œuvre Rivat Architecte. Le coût global des aménagements s’élève à 3,5 millions d'euros TTC, dont : 2,5 millions pour la partie déchèterie et les panneaux photovoltaïques, 700 000 pour les Chantiers Valoristes, et 350 000 pour l’aire de stockage du verre. A noter : le site dispose d’un réseau spécifique de récupération des jus de bennes dirigé vers les eaux usées, avec décanteur, séparateur hydrocarbures et débit de fuite calibré, et d'un réseau de récupération des eaux pluviales composé d'un bassin tampon de 250 000 litres permettant de lisser les écoulements en cas de forte pluie. Les toitures des 2 bâtiments destinés à accueillir les Chantiers Valoristes sont équipés de 450 m² de panneaux photovoltaïques afin de produire de l’électricité, revendue à EDF. La centrale permettra ainsi de produire environ 83 400 KWh/an, soit l’équivalent de la consommation électrique (hors chauffage) de 30 maisons.
Pour information, les Chantiers Valoristes acueillent 25 personnes en contrat d’insertion ; ils sont présents sur les 4 déchèteries de l'agglomération pour détourner, des bennes enfouissables et incinérables, les déchets qui peuvent être valorisés après un prétraitement. Ce prétraitement est effectué sur un emplacement réservé à Bissy où sont regroupés l’ensemble des déchets détournés. Il consiste à démanteler les encombrants ou les châssis vitrés pour en séparer les différents matériaux recyclables pour les orienter vers les filières adaptées, à compacter le polystyrène ou encore à déjanter les roues. Certains objets alimentent le magasin de vente de matériels de chantier/bricolage d’occasion situé à Drumettaz-Clarafond, (la ressourcerie) ou fournissent en matériaux l’atelier de création d’art par récupération et transformation "C² l’art".
Par son statut de chantier d’insertion, les Chantiers Valoristes permettent d’accueillir des personnes considérées à différents titres comme les plus éloignées du monde du travail classique : jeunes en errance familiale, sociale, sans formation, chômeurs longue durée, compagnons de communauté Emmaüs, ou personnes dont l’âge est un frein à la réinsertion professionnelle. Nés de la réflexion commune de Trialp et de la communauté Emmaüs de La Motte-Servolex, ils sont venus enrichir la gamme des valorisations possibles pour des objets ou matériaux en fin de vie : entre réemploi et incinération ou enfouissement, le démantèlement permet de redonner de la valeur à certains matériaux et d’éviter pour les collectivités, de l’enfouissement ou de l’incinération. Depuis leur création fin 2005, de nouvelles filières ont ainsi pu être mises en place, sur le polystyrène et le verre de vitre, et de meilleures valorisations sont à l’étude, en particulier sur le bois de sommier non traité, le PVC. Pour plus d'informations : www.chantiers-valoristes.com.