Chaufferies : le bois-énergie au cœur des territoires ruraux
A l’heure du bilan du programme "1 000 chaufferies bois pour le milieu rural" initié par la Fédération nationale des communes forestières (Fncofor), l’ensemble des partenaires a salué la réussite de cet outil porteur de développement territorial fort. Mis en œuvre de 2007 à 2012 (voir notre article), il a permis de mobiliser les collectivités propriétaires de forêts, consommatrices d’énergie et en charge des politiques territoriales...
Même si elle a ses détracteurs, la ressource bois-énergie présente de multiples intérêts, comme la lutte contre le réchauffement climatique, la stabilité des prix, la création et le maintien d’emplois, l'autonomie énergétique des territoires, la valorisation des bois de faible qualité, ou encore l'amélioration de la sylviculture.
Le PAT (Plan d'Approvisionnement Territorial) qui accompagne le programme "1 000 chaufferies bois pour le milieu rural" a été commandé par une cinquantaine de territoires et couvre aujourd'hui plus de 3 millions d'hectares de forêt. Outil d’aide à la décision, il met en parallèle consommation et ressource mobilisable, définit les équipements à mutualiser et cible les investissements pour la mobilisation des bois.
Forte de ce succès, la Fncofor s’est dotée en 2011 d’une charte bois-énergie. Parmi les priorités qu’elle fixe : l'approvisionnement en circuit court des chaufferies bois du monde rural, et la volonté des élus des communes forestières d’approvisionner en quantité et en qualité les installations de chauffage des centres urbains de proximité. La Fédération et Amorce ont d’ailleurs signé un accord-cadre qui encourage une solidarité entre le monde rural et le monde urbain par des échanges commerciaux équitables entre les propriétaires forestiers et les maîtres d’ouvrage de chaufferies et réseaux de chaleur (voir notre dépêche : Chaleur biomasse : les élus s'engagent).
La Fncofor se félicite de ce bilan, en rappelant que d’une logique de chaufferie "isolée", approvisionnée par les communes forestières, on était passé à une logique plus globale et territoriale, tant dans la dynamique de création de chaufferies qu’au niveau de l’approvisionnement. "Les PAT ont permis aux territoires de développer une politique forestière en partenariat avec tous les acteurs de la filière. A plus grande échelle, certaines collectivités territoriales s’appuient sur les résultats des PAT pour construire, alimenter et piloter leurs politiques en matière de bois-énergie. [...] En ce sens, le programme a dépassé ses objectifs initiaux", se réjouit la Fédération.
600 chaufferies en fonctionnement 400 emplois créés ou maintenus 235 MW de puissance installée 235 000 tonnes de bois consommé 55 000 tonnes équivalent pétrole (TEP) évitées chaque année 2 millions de tonnes de CO2 évitées sur la durée de vie des chaufferies |